mercredi 5 décembre 2018

Le drame du slip neuf



Suite du post précédent. 

J’aimais beaucoup parler avec Mme Paniès. Elle était intéressante, spontanée, drôle, désintéressée, vraie, honnête, intelligente, etc. et sincère ; en trois mots : de bons conseils.
Elle était mon ainée de vingt ans (et plus) mais une  certaine complicité s’était installée progressivement. Nous pouvions nous parler simplement et cela restait entre nous. 

Un jour,  un de nos chefs avait eu une aventure avec sa secrétaire. Moi, vingt ans à l’époque et poète convaincu (ou les deux), j’en étais ébahi. Je croyais encore à « l’amour bleu » et ne comprenais pas comment un monsieur aussi sympathique et marié puisse s’écarter du « droit chemin du mariage » alors qu’il avait déjà une très belle femme !  

Mme Paniès se chargea de me présenter les évènements (à sa sauce… marocaine) pour faire mon éducation de la vie. Et, après m’avoir expliqué que ces choses-là arrivent même quand on s’aime, afin de me donner un exemple concret, elle me raconta l’histoire de sa voisine. 

Mme Paniès avait une voisine avec qui elle discutait beaucoup et sa voisine lui avait fait des confidences. Elle pensait que son mari allait la tromper. Elle en était certaine car son mari lui avait demandé de lui acheter des slips neufs ! Comme c’était elle qui s’occupait de tous ces achats, elle l’avait fait, les avait lavés et mis dans le tiroir de sa commode. 
Un soir, son mari s’était changé et était sorti. Elle le suivit et le vit entrer chez une amie commune, une sorte « d’allumeuse briseuse de ménages ». La dame sonna chez une voisine, monta jusque chez « son amie », se fit ouvrir, surprit son mari chez la voleuse, sermonna celle-ci avec des mots dégradants et ramena le mari volage à la maison avant « consommation ». 

Et Mme Paniès me dit : « Tu vois Vittorio, ce n’est pas parce que les femmes ne disent rien qu’elles ne devinent pas ce qui se passe. Parfois, les femmes laissent faire… et parfois on réussit à rattraper le coup. » 

Cette fois-là, je n’avais pas très bien compris ce qu’elle avait voulu me dire d’autant que dans ma tête, il y avait aussi la question : pourquoi elle, Mme Paniès, avait laissé partir son mari et pourquoi quand il était revenu, s’excusant platement, elle l’avait envoyé « se faire voir ailleurs ». (Son expression exacte était : 'se faire cuire un œuf à Oran' ; le pays voisin !) 

Toujours est-il que quelques temps après, le chef séducteur avait fait la paix avec sa femme et ils envisageaient un enfant et plein d’autres projets ensemble dont celui de déménager… loin de la perfide intrigante. 

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir. Ils vous feront la causette si vous savez penser par vous-même. Un petit clic sur le lien et vous êtes reliés. Bonne lecture.

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