Le matin
suivant, je me réveille. Involontairement, je réveille mon amie. Nous avions dormi sur le sable, à ciel ouvert. J’ai
froid. Nous sortons respirer l’air frais. J’ai des courbatures. Mon amie rentre
sous la tente se réchauffer dans le sac de couchage. Moi, je dois aller
travailler ; il est six heures !
Je prends
quelques affaires, les mets dans mon sac à dos et me dirige vers les canots.
Pas de canots. Ils sont restés de l’autre côté de la rivière ; les autres
ne sont pas rentrés cette nuit.
Je dois aller
au travail, c’est important pour moi.
Je dois trouver le moyen de traverser. Nager,
c’est difficile car les nuits sont fraiches et le gardon, à cet endroit, est
plein de sources d’eau glacée. C’est faisable, bien sûr mais je ne peux pas le
faire car mes habits se mouilleraient. Je dois trouver autre chose.
Je retourne vers
la tente pour m’assoir et réfléchir quand je vois le canot des lorrains. C’est
une question d’urgence. Je le prends. Je traverse, laisse le canot des lorrains
sur la rive, bien en évidence pour qu’ils puissent voir qu’il n’est pas volé et
vais travailler avec ma voiture.
Vers 17 heures,
je reviens à « la Baume » et constate que les 3 canots ne sont plus
de ce côté-ci de la rivière. Mais, j’ai prévu : j’ai apporté un sac
plastique pour mettre mes affaires au sec (on apprend au fur et à mesure ses
besoins) et traverse le Gardon à la nage pour rejoindre notre campement.
Je suis
accueilli avec joie par mon amie et les autres, qui sont enfin rentrés. Ils me
racontent leur mésaventure. Après le film, la batterie était morte et les
magasins fermés. Ils avaient dormi au foyer et attendu l’ouverture d’une grande
surface pour acheter la batterie défaillante. Ensuite, ils ont attendu que le
conducteur termine son travail et, ils avaient traversé peu avant moi.
Tout est bien
qui se finit bien. Enfin, presque !
Après mon
départ, les lorrains voulaient traverser pour aller faire des courses
alimentaires… et leur canot était de l’autre côté ! Parait-il qu’ils ont
pesté et lancé quelques gros mots (lorrains) contre celui qui les avait obligés de se
mettre à l’eau. Je n’ose pas leur dire que c’était moi.
Il faut croire
que parfois on a raison de mentir, sinon d’omettre car notre promiscuité de
vacanciers n’en a pas été affectée.
Ami lorrain qui
a été obligé de traverser à la nage, le matin, une rivière qui possède
plusieurs sources d’eau claire mais gelée, crois-moi, je suis désolé. Et puis,
ça fait des souvenirs, non ? Le canot n’était pas volé ; juste un peu
déplacé. En plus, je sais que, parce que tu étais mouillé, tu as évité la
corvée des courses que tu n’aimais pas ! Alors, comme dit le proverbe, « à
quelque chose, malheur est bon ».
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