mercredi 2 mai 2018

La révolution des canots


Le matin suivant, je me réveille. Involontairement, je réveille mon amie. Nous avions dormi sur le sable, à ciel ouvert. J’ai froid. Nous sortons respirer l’air frais. J’ai des courbatures. Mon amie rentre sous la tente se réchauffer dans le sac de couchage. Moi, je dois aller travailler ; il est six heures ! 

Je prends quelques affaires, les mets dans mon sac à dos et me dirige vers les canots. Pas de canots. Ils sont restés de l’autre côté de la rivière ; les autres ne sont pas rentrés cette nuit. 

Je dois aller au travail, c’est important pour moi. 
Je dois trouver le moyen de traverser. Nager, c’est difficile car les nuits sont fraiches et le gardon, à cet endroit, est plein de sources d’eau glacée. C’est faisable, bien sûr mais je ne peux pas le faire car mes habits se mouilleraient. Je dois trouver autre chose. 

Je retourne vers la tente pour m’assoir et réfléchir quand je vois le canot des lorrains. C’est une question d’urgence. Je le prends. Je traverse, laisse le canot des lorrains sur la rive, bien en évidence pour qu’ils puissent voir qu’il n’est pas volé et vais travailler avec ma voiture. 

Vers 17 heures, je reviens à « la Baume » et constate que les 3 canots ne sont plus de ce côté-ci de la rivière. Mais, j’ai prévu : j’ai apporté un sac plastique pour mettre mes affaires au sec (on apprend au fur et à mesure ses besoins) et traverse le Gardon à la nage pour rejoindre notre campement. 

Je suis accueilli avec joie par mon amie et les autres, qui sont enfin rentrés. Ils me racontent leur mésaventure. Après le film, la batterie était morte et les magasins fermés. Ils avaient dormi au foyer et attendu l’ouverture d’une grande surface pour acheter la batterie défaillante. Ensuite, ils ont attendu que le conducteur termine son travail et, ils avaient traversé peu avant moi. 

Tout est bien qui se finit bien. Enfin, presque !
Après mon départ, les lorrains voulaient traverser pour aller faire des courses alimentaires… et leur canot était de l’autre côté ! Parait-il qu’ils ont pesté et lancé quelques gros mots (lorrains) contre celui qui les avait obligés de se mettre à l’eau. Je n’ose pas leur dire que c’était moi. 

Il faut croire que parfois on a raison de mentir, sinon d’omettre car notre promiscuité de vacanciers n’en a pas été affectée.
Ami lorrain qui a été obligé de traverser à la nage, le matin, une rivière qui possède plusieurs sources d’eau claire mais gelée, crois-moi, je suis désolé. Et puis, ça fait des souvenirs, non ? Le canot n’était pas volé ; juste un peu déplacé. En plus, je sais que, parce que tu étais mouillé, tu as évité la corvée des courses que tu n’aimais pas ! Alors, comme dit le proverbe, « à quelque chose, malheur est bon ».  

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