jeudi 30 mai 2019

Valréas, visite éclair, caves et musée


Un dimanche matin, j’étais à me prélasser sur un banc près de l’entrée quand une voisine me dit : « Tu fais quoi aujourd’hui ! » Je lui répondis : « Rien ! Comme je n’ai rien de prévu pour l’après-midi, je prends un peu d’avance pour que ce soit moins pesant. » « Bon, alors, tu viens avec moi ; je n’ai pas envie de faire le voyage seule. Prends cette valise et mets-la dans la voiture ! » Devant tant d’autorité et, surtout, parce que je n’avais vraiment rien à faire, je m’exécutai. 

Là-dessus, arriva Didier (son ‘garde du corps’ comme on l’appelait), un garçon très gentil, à la limite effacé et un peu étourdi : « Il faut que je remonte ; j’ai oublié l’eau. » dit-il. Ce qui ne m'étonna pas. « Seule ? » dis-je à mon amie ? « Justement ! » me répondit-elle. 

Le voyage s’annonçait tendu. J’essayais de détendre l’atmosphère comme je pouvais, en parlant de Remoulins, d’Avignon, d’Orange, de tout endroit traversé ou à proximité de notre route qui puisse avoir une réponse, histoire d’amorcer ou relancer une discussion.
Ce ne fut pas trop mal car nous arrivâmes sans vraiment s’en rendre compte à Valréas, village où habitaient les parents de mes deux voisins. Didier prit son sac et se dirigea vers sa maison et mon amie et moi, nous allâmes vers la sienne. 

Valréas – à ne pas confondre avec Valras-Plage – doit son nom à un certain Valère (9ème siècle) et se trouve dans la Drôme mais fait partie du département Vaucluse ; une ancienne subsistance de la possession des Papes que l’on appelle « l’enclave des papes ». On peut y visiter la Tour Ripert, le Château de Simiane, le Mur des Fusillés, l’Eglise Notre-Dame-de-Nazareth ou quelques hôtels particuliers et, ce qui me sembla le plus intéressant, le Musée du Cartonnage et de l’Imprimerie. 

Mon amie me fit faire un tour rapide de la petite ville : Tour de Tivoli, Cinéma, Théâtre, Paroisse et Jardins de la Chapelle des Pénitents Blancs, mairie et maison des parents. Une partie du reste, dont le musée, fut visitée l’après-midi. 

Mais, une question me brûlait les lèvres… Je n'eus pas à la poser ; mon amie me dit « Pas maintenant ! » Je respectai sa décision. Elle rajouta tout de même : « Je vais te présenter mes parents. Ils me conseillent au mieux, pour mon bien, et sans rien m’imposer ; ce sont des gens formidables ! » 

Je mangeai chez ses parents, des personnes très aimables. Ensuite, nous fîmes ensemble la visite guidée des monuments et le soir arriva où nous devions repartir. 
Mon amie chargea la voiture de linge propre et de victuailles et, après les salutations, nous allâmes prendre Didier qui devait faire le retour avec nous. 

Alors qu’il avait fait l’aller à l’avant de la voiture, je m’étonnais que, pour le retour, il préférât s’installer à l’arrière. Je n’y vis pas d’objection ; pour moi c’était pareil. Mais, je compris que quelque chose avait changé entre eux. Sans doute avait-il parlé avec ses parents et qu’ils l’avaient orienté vers d’autres voies, voire ‘imposé leur point de vue’ sur 'son' destin

A suivre…

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir.

dimanche 19 mai 2019

Mai 2019 Kaysersberg 68240

Visiter une ville avec les yeux ouverts ! 
Visiter et, en plus de l'architecture, voir l'humour et la poésie. Tant de choses sont présentes derrière chaque monument ; l'histoire et les petites histoires des bâtisseurs et des gens présents, de l'époque et jusqu'à maintenant et se dire : "J'en fais aussi partie !" 

Visiter et partager et donner envie de visiter. Être derrière chaque photo avec les monuments, les touristes, les vrais habitants ou les commerçants.

https://www.youtube.com/watch?v=-Ymx0-hZXIE

Oui, à Kaysersberg, sous la lumière du soleil ou de celle moins forte de la lune, il y a beaucoup de poésie mais, seulement pour ceux qui savent voir ; ce n'est pas donné à tout le monde.

En tout cas, faire une photo à 6 heures du soir et réussir à saisir l'instant où il n'y a pas un touriste, avouez que c'est fort. Eh bien, je l'ai fait ! (la preuve en vidéo)

Bonne visite à vous. 

Et, n'oubliez pas de visiter le blog de mes amis :



jeudi 16 mai 2019

Arles se donne... en spectacle


Arles se trouve sur le chemin qui mène à Marseille et j’y passai maintes fois. Un jour, parce que j’avais le temps, je m’y arrêtai. 

En premier, j’allai voir les arènes ; l’amphithéâtre. 
Ce monument peut contenir plus de 12 mille personnes mais, il en accueillait 21 mille à l’époque romaine. Sa construction date de la fin du 1er siècle et il est toujours en parfait état. 

Ensuite, j’allai visiter l’église Saint-Trophime. 
On me fit remarquer que les deux premières galeries datent du 12ème siècle et sont du style roman et les deux autres, de style gothique, sont du 14ème siècle. Moi, je pensai plutôt au nom « Trophime » que je ne connaissais pas et que je n’avais jamais vu dans le calendrier. 
(Saint Trophime, serait le premier évêque d’Arles, en l’an 46 de notre ère ; pour d’autres historiens, ce serait plutôt au 3ème siècle. Il est fêté le 29 décembre.) 

Ma première visite de la ville d’Arles s’arrêta là, car je ne devais pas oublier mon rendez-vous à Marseille. Mais, j’y retournais plusieurs fois. 

Arles est située dans les Bouches-du-Rhône, côté gauche du fleuve Rhône et donc en Provence. Elle est à une trentaine de km de Nîmes et à 80 de Marseille.
Du temps des romains, on l’appelait Arelate.  Ce mot est d’origine celtique et veut dire près du marécage ou de l’étang. Ce qui veut dire que la ville a un passé très ancien et les historiens la situent à plus de 2.500 ans. 

Plus près de nous, elle est rappelée grâce à Fréderic Mistral (1830/1914) et à Georges Bizet (1838/1875), qui mettent à l’honneur la célèbre « Arlésienne », et à Vincent Van Gogh (1853/1890) qui y fit un séjour de février 1888 à mai 1889 et, entre-autres tableaux sur Arles et sa région, nous lui devons le tableau « La Chambre à coucher » (3 versions peintes par VVG) qu’il louait dans « la Maison jaune » en septembre 1888. 
Mais, pour moi, ce serait plutôt les excellents chanteurs Serge Lama et Graeme Allwrigt que j’allais voir et écouter à l’amphithéâtre d’Arles.  

Actuellement, Arles est renommée pour ses « Rencontres de la photographie » qui se font, pour 2019, du 1er juillet au 22 septembre, soit plus de 2 mois et demi. 

A suivre… 

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir.

mercredi 8 mai 2019

Sous le nez de Menton


A peine arrivé à Nîmes, je fréquentai la Baume près de Poulx. C’était une vie différente et plus agréable tous les jours (Lire Vacances à Nîmes et…). Fin juillet, je décidai d’acheter une voiture et, début août, je pris la route des vacances. 

Cette route passait par Menton.
Menton, à 7 km de Monaco, est la dernière ville française avant Vintimille, ville presque jumelle située, à 11 kilomètres, en Italie. Les deux villes s’accrochent aux pieds des Alpes et arrivent jusqu’à la Mer Ligure (Méditerranée). La frontière sépare les deux villes.
J’étais obligé de passer par là. J’en profitai pour visiter. 

La journée ne me suffit pas à satisfaire la visite. Parc et jardins, monuments et maisons m’occupèrent assez et le soir j’étais fatigué pour reprendre la route. Je restai un jour de plus.
Le lendemain, petit déjeuner à l’hôtel et je repris ma route. 

Arrivé à la frontière (à l’époque, il y en avait) un douanier m’arrêta. Avec mes cheveux longs, je ne devais pas avoir une tête qui lui revenait : un jeune, bronzé, moustache et cheveux longs, blouson en cuir, qui voyage seul… c’est un gitan, un trafiquant, un gars louche !

Bref ! Il me demanda d’éteindre le moteur. Je le fis. Il me demanda de descendre de la voiture. Je m’exécutai. Il me demanda d’ouvrir le coffre et se dirigea à l’arrière du véhicule.
Là, j’étais un peu embêté. J’avais un Simca 1000 et, à l’arrière, il y a le moteur ; le coffre est à l’avant ! Mais, comment lui dire sans le vexer ? 

Doucement, je me penchais dans l’habitacle pour accéder à la poignée d’ouverture du coffre et celui-ci en s’ouvrant fit un bruit. Toujours doucement, je soulevai le coffre, à l’avant, faisant comme si je ne l’avais pas vu aller à l’arrière du véhicule et montrai ma valise dans coffre étroit à l’avant.
Le douanier ne voulut pas paraitre surpris et me dit rapidement : « C’est bon, dégagez. » Ce que je fis rapidement. 

J’avais encore 700 km à faire mais, cette histoire me fit rire pendant tout le voyage parce que je pensai au sketch de Fernand Reynaud qui dit à plusieurs endroits : « Je ne suis pas un imbécile ; je suis douanier ! »
(Pour les plus jeunes : Fernand Reynaud, artiste comique de scène et acteur, 1926-1973 nous a fait rire avec le plombier, le raciste, restons français, le plombier, le paysan (ça eût payé), allô tonton pourquoi tu tousse, avec deux croissants, etc., et le douanier !) 

Puis, j’oubliai cet incident et passai quinze jours formidables. Ce fut au retour que l’histoire me revint. Je devais à nouveau passer la frontière entre Vintimille et Menton. La vie est pleine d'imprévus et, je redoutais de tomber sur le même douanier. D’autant que j’avais des marchandises que j’avais acheté en Italie et qui étaient, comment dire : surveillées, règlementées, comme entre-autres, les alcools fort qu’on ne trouvait pas, à l’époque, en France (Grappa, Strega, Sambuca et Zabov.) 

Le douanier  s’avançait vers moi… quand la voiture derrière moi klaxonna ! L’attention du douanier se porta vers elle. Sans même me regarder, il me fit signe de passer. Je m’éclipsai. 

Ce fut génial. Je ne sais pas pourquoi le conducteur avait klaxonné mais, merci Monsieur. Ce fut génial. 

A suivre… 

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir.