jeudi 20 décembre 2018

Et puis vint le Départ


J’étais venu à Nîmes par le train et avec une valise remplie à moitié. J’y étais venu avec les yeux de mes vingt ans et voilà, qu’en un rien de temps ; une décennie, j’en repartais avec ma voiture, chargée de bagages, et avec une femme et un enfant. Le temps passe vite. 

Peut-être qu’un jour je vous raconterai le reste de mes souvenirs mais pour l’instant, il est temps de nous quitter. 2019 approche et je ne suis pas sûr de continuer sur les « réseaux sociaux ». 
Je n’ai pas assez de « followers » ! A peine un millier par mois. Ce n’est pas suffisant. 

En attendant un retour hypothétique du phénix, je vous souhaite de passer de Belles Fêtes de Noël et une Bonne Année 2019.

Merci pour m’avoir lu jusqu’ici. 

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir. Ils vous feront la causette si vous savez penser par vous-même. Un petit clic sur le lien et vous êtes reliés. Bonne lecture.

mercredi 12 décembre 2018

Le jour de la vache


La société qui m’employait était assez diversifiée dans ses activités et avait aussi un service « viandes ». 

Le boucher était aussi vendeur et représentant. Il était jeune et très actif. Il n’hésitait pas à être en relation directe aussi bien avec tel client qu’avec tel autre fournisseur.  
Or, un jour, il participa à un concours. Il fallait faire le plus gros chiffre de vente, dans sa partie, en région sud.
Naturellement, la société, intéressée par le bénéfice escompté, le cautionna et, il le fit : le concours et le plus gros chiffre ! 
Notre boucher remporta le gros lot et vint nous l’annoncer. Nous étions tous contents, évidemment... juste que, quand il nous annonça quel était le premier prix, ce fut la surprise totale ! 
Pour nous, c’était de la stupéfaction, de l’interrogation, voire de l’amusement et pour la direction, c’était plutôt de la gêne : qu’allaient-ils bien pouvoir faire de ce lot ! 

Le lot, c’était une vache vivante. Et je peux vous dire que c’est gros, une vache, ça ne tient pas bien dans un bureau ! Et puis, ce n’est pas sa place. C’est un animal qui doit vivre dans un près. Soyons humains, quoi ! 

Bref ! Nous l’avions, la vache. Donc, dans un premier temps, un journaliste fut convié à nous faire une photo et un article sur le journal local ; un peu de pub ne fait pas de mal. Ensuite, la vache fut vendue à un paysan aveyronnais pour un prix modique histoire de lui faire connaitre encore quelques temps de paix de vie.(à la vache) 

J’ai encore en ma possession la photo avec la vache puisque, en tant que comptable je devais participer à l’aventure ; un lot, un prix, ce ne sont que des chiffres !   

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mercredi 5 décembre 2018

Le drame du slip neuf



Suite du post précédent. 

J’aimais beaucoup parler avec Mme Paniès. Elle était intéressante, spontanée, drôle, désintéressée, vraie, honnête, intelligente, etc. et sincère ; en trois mots : de bons conseils.
Elle était mon ainée de vingt ans (et plus) mais une  certaine complicité s’était installée progressivement. Nous pouvions nous parler simplement et cela restait entre nous. 

Un jour,  un de nos chefs avait eu une aventure avec sa secrétaire. Moi, vingt ans à l’époque et poète convaincu (ou les deux), j’en étais ébahi. Je croyais encore à « l’amour bleu » et ne comprenais pas comment un monsieur aussi sympathique et marié puisse s’écarter du « droit chemin du mariage » alors qu’il avait déjà une très belle femme !  

Mme Paniès se chargea de me présenter les évènements (à sa sauce… marocaine) pour faire mon éducation de la vie. Et, après m’avoir expliqué que ces choses-là arrivent même quand on s’aime, afin de me donner un exemple concret, elle me raconta l’histoire de sa voisine. 

Mme Paniès avait une voisine avec qui elle discutait beaucoup et sa voisine lui avait fait des confidences. Elle pensait que son mari allait la tromper. Elle en était certaine car son mari lui avait demandé de lui acheter des slips neufs ! Comme c’était elle qui s’occupait de tous ces achats, elle l’avait fait, les avait lavés et mis dans le tiroir de sa commode. 
Un soir, son mari s’était changé et était sorti. Elle le suivit et le vit entrer chez une amie commune, une sorte « d’allumeuse briseuse de ménages ». La dame sonna chez une voisine, monta jusque chez « son amie », se fit ouvrir, surprit son mari chez la voleuse, sermonna celle-ci avec des mots dégradants et ramena le mari volage à la maison avant « consommation ». 

Et Mme Paniès me dit : « Tu vois Vittorio, ce n’est pas parce que les femmes ne disent rien qu’elles ne devinent pas ce qui se passe. Parfois, les femmes laissent faire… et parfois on réussit à rattraper le coup. » 

Cette fois-là, je n’avais pas très bien compris ce qu’elle avait voulu me dire d’autant que dans ma tête, il y avait aussi la question : pourquoi elle, Mme Paniès, avait laissé partir son mari et pourquoi quand il était revenu, s’excusant platement, elle l’avait envoyé « se faire voir ailleurs ». (Son expression exacte était : 'se faire cuire un œuf à Oran' ; le pays voisin !) 

Toujours est-il que quelques temps après, le chef séducteur avait fait la paix avec sa femme et ils envisageaient un enfant et plein d’autres projets ensemble dont celui de déménager… loin de la perfide intrigante. 

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mercredi 28 novembre 2018

Pour tous c'est pareil


Parmi mes collègues de bureau, il y avait une dame qui venait travailler à mi-temps et, en fin de journée nous faisions la fermeture ; ce qui nous permettait de se parler. 
Tous l’appelaient Mme Paniès ; je n’ai jamais su son prénom. C’était une dame « nature » qui n’avait pas peur de dire la vérité à qui que ce soit. Une « Pied-noir » avec l’accent de là-bas (Je vous rappelle que c’était il y a 40 ans !) D’ailleurs, bien souvent, elle avait raison. Elle avait cinquante-six ans et attendait la retraite pour ‘souffler’ un peu et un ami pour ‘recommencer à vivre’ car son mari était parti pour une plus jeune. Oh, le feu de paille éteint, il était revenu avec des excuses et des promesses mais l’autre feu avait aussi d’autres projets ; c’était trop tard ! 

Or, un jour, un des grands chefs m’avait fait appeler dans son bureau. Il m’avait prié de m’asseoir, proposé un café, le tout avec gentillesse et cordialité. Nous avions parlé de tout et de rien et avions discuté une bonne demi-heure.
Puis, quand je revins auprès de Mme Paniès, je lui racontai l’amabilité de ce chef envers moi. Moi qui venais d’arriver, jeune et inexpérimenté et qu’il m’avait fait miroiter de belles choses pour mon avenir dans la société. Etc. 

Mme Paniez était en train de classer des factures. Elle s’arrêta et me dit : « Vittorio, gentil n’a qu’un œil et lui, il en a deux ! Il t’a appelé pour te cuisiner. Et toi, tu as palé. Il veut savoir s’il peut compter sur toi quand le directeur partira. Il convoite sa place, c’est tout. Mais, il ne l’aura pas : plus haut, « ils » préfèrent les tenir tous dans le troupeau. » 
Effectivement, le directeur fut remplacé. Il y eut une courte bataille des chefs mais, « Paris » trancha. Le nouveau directeur venait d’une autre agence. 

Mme Paniès avait eu raison sur toute la ligne mais, le plus important, c’est ce mot qu’elle m’a laissé en cadeau et qui me sert encore quarante ans après : « Gentil n’a qu’un œil et lui, il en a deux ! » 
A chaque fois qu’on me fait une gentillesse gratuite, je me demande toujours : « Pourquoi il a fermé un œil là-dessus ? » 

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mercredi 21 novembre 2018

Dans le fond, l'important


Un samedi, tous les résidents étaient soit partis dans leur famille soit ils travaillaient. Je me retrouvais seul ; cela arrivait de temps en temps. 

J’avais pris mon repas à la cantine et, comme le bar était fermé, j’étais remonté dans ma chambre avec l’intention de terminer le troisième tome des « Souvenirs d’Enfance » de Marcel Pagnol. Je pris le livre mais n’eus pas le temps de m’asseoir ; on frappa à ma porte. 

C’était mon ami Matheus qui venait m’inviter à une après-midi spéléologique. 
Évidemment, j’acceptai. D’autant qu’ils m’avaient préparé tout le matériel nécessaire, de la paire de chaussures avec le bout renforcé à la lampe frontale et, pour protéger mes habits, ils avaient prévu un bleu de travail qui était à ma taille. 

Nous voilà partis.
La zone à explorer se trouvait du côté de Colias, rive gauche du Gardon et la première grotte était visible du parking. 

Nous commençâmes par celle-ci tout en se doutant qu’il n’y avait rien. Elle était trop visible et trop facile d’accès. Les touristes avaient dû l’utiliser pour s’abriter lors d’une pluie inopinée ou pour d’autres motifs car nous y retrouvâmes des os de poulet (récent) et quelque papier gras.
Sans redescendre, nous continuâmes notre expédition à travers la garrigue et les branchages qui, au bout d’un moment, laissèrent apparaitre une autre grotte.
Elle était bien peu profonde et sans grand intérêt. Les touristes n’y étaient pas venus et était vide de tout objet contemporain. Nous continuâmes notre progression. 

Enfin, à force de nous frayer un chemin à travers les arbustes, de descendre et de remonter, de tâtonner aussi, nous arrivâmes à une troisième grotte qui nous sembla prometteuse. Elle était profonde et difficile d’accès et, même si cachée par la futaie, elle avait dû servir, un jour, pour s’abriter longuement ; il y avait un léger muret à l’entrée de la grotte. (Pour se protéger des bêtes sauvages ?...) Elle sembla une bonne trouvaille aux « spéléos »  amateurs que nous étions ! 

Nous commençâmes la visite. 
Le moindre recoin fut inspecté trois fois (puisque nous étions 3). 
Arrivé au bout, nous n’avions rien trouvé, ni de dessin sur les murs, ni la terre bougée, ni de trace humaine quelconque, reste d’un feu ou os d’animaux, rien ! Nous remontâmes vers la sortie en passant du côté opposé afin d’en observer la paroi de plus près. Rien. Se pouvait-il que cette grotte ait été ignorée même par les vrais spéléologues ? Etions-nous les « découvreurs » d’une nouvelle grotte ? 

Evidemment, non ! Et, c’est en passant près du muret, somme toute assez récent, que nous remarquâmes un crayon. Qui dit crayon, dit plus spéléologue que touriste. Des professionnels étaient donc passés avant nous et c’était pour cela que le sol était aussi bien tassé. Il avait déjà été travaillé puis, remis en état. 

Je ne peux pas dire que notre « après-midi spéléo » fut un échec. Bien sûr, dans les grottes, nous n’avions rien découvert. Mais, nous avions marché, grimpé, respiré le bon air, eu de belles sensations, bien ri et fait quelque chose entre amis.

L’amitié est un trésor. Quelle personne sensée n’est voudrait pas ! Et il me reste encore aujourd’hui de bons et beaux souvenirs. 

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