jeudi 28 mars 2019

La Ciotat et son Bec


De Nîmes, vous n’êtes pas obligés de traverser Marseille pour aller à La Ciotat mais, moi, je le faisais, juste pour traverser le Parc National des Calanques et Cassis. (Je vous en reparlerai. Peut-être…) 

La Ciotat a une particularité qu’elle partage avec Ceyreste : elles sont situées dans le département des « Bouches-du-Rhône » et dépendent de 'l’Unité Urbaine' de Toulon (Var). 

J’avais une amie qui habitait La Ciotat. J’allais lui rendre visite. Autrement, je ne sais pas si j’y serais allé. Je ne connaissais pas la ville et, à l’époque, ce n’était pas sa plage qui aurait pu m’y inciter. Celle-ci était, pratiquement inexistante, petite, sans sable et avec des galets. Aïe, mon dos ! Mais, il parait que c’était ce qui faisait son charme. 
Ouais ! Heureusement qu’ils ont compris et ont gagné sur la mer pour créer une plage commode. 
Il y avait les chantiers navals aussi. Mais, j’avais déjà un travail qui me plaisait à Nîmes, alors… 

Et puis, au fur et à mesure je m’y suis plu. J’ai aimé son port, sa plage de galets, ses gens, son farniente actif, ses petits bars et ses terrasses, sa mer, ses paysages, etc. Et, j’y suis retourné souvent. 

Ce que j’aimais, le matin, c’était aller me balader au bord de la mer ou le long du port pour voir le « Bec de l’Aigle ». Un jour, j’y suis même allé. Il y avait là une grotte, petite, d’où j’ai pris une photo, de l’intérieur vers l’extérieur. Elle est formidable : le paysage entouré du pourtour de la grotte et ma copine, à l’entrée, qui fume une cigarette !

J’y suis retourné, à La Ciotat, il n’y a pas très longtemps. Je ne l’ai pas reconnue. Bien sûr, j’ai retrouvé les lieux de mes « visites » mais, tout avait changé ! Vous me direz : « En quarante ans… » 
Oui, presque un demi-siècle sépare mes photos. Elles sont, peut-être, culte, comme on dit aujourd’hui. En tout cas, il y avait beaucoup de nostalgie. Ce n’était plus cette commune calme et affairée tranquillement mais une petite ville balnéaire touristique et active. 

Ce qu’on gagne d’un côté, on le perd de l’autre. 

C’est certain qu’en tant que touriste j’ai trouvé l’hôtel de qualité, et j’avais le choix, la plage plus propre, les rues mieux entretenues, le port plus grand, un vrai port de plaisance, de bons restaurants, etc. et même un casino !

Je n’ai pas retrouvé, par contre, les voisins d’en face, celui qui avait des poules et celui qui avait un jardin rempli de fleurs. 
Je me souviens que celui qui avait des poules sortait tôt le matin, il se mettait face au soleil et disait (phonétique, hein !) : « Lou soléou mé fa cantà ! » Il se mettait alors à chanter et allait ouvrir la porte à ses poules. Moi, je me levais tous les jours très tôt pour profiter de l’image du soleil naissant. Un matin, ce voisin sortit et recommença : « Lou soléou mé fa cantà ! » et j’entendis l’autre voisin dire, sans doute excédé de son manège quotidien : « Et Tou mé faï cagà ! » Alors, commença entre eux une grosse dispute. Ma copine me dit : « Rentre, ne t’inquiète pas, ils sont frères. »
Effectivement, je les vis vers onze heures à la terrasse du bar « La Civette » (qui dans mes souvenirs se trouvait face à la mer !) en train de prendre « le petit jaune » ensemble et en riant ! 

Heureusement, « le Bec de l’Aigle » est toujours là pour me rappeler ce doux farniente actif de bons moments, de travail sans brusqueries, de colères pour de faux où la beauté primait sur la rentabilité. 

Eh oui, ce qu’on gagne d’un côté… 

A suivre… 

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir.

mercredi 20 mars 2019

Un dimanche à Valras-Plage


Rien ne devait me porter à Valras-Plage. J’avais déjà ‘nos’ plages à la Grande-Motte et au Grand-Travers. Alors, pourquoi aller plus loin ? 

Tout simplement parce que dans le groupe, nous avions une amie dont les parents habitaient Béziers. De temps en temps, elle rentrait chez elle pour ramener du linge, en prendre du propre, etc. ; comme tous les étudiants. Et nous passions quelques heures à la plage. 

‘Valras’ prend son nom, semble-t-il d’un dignitaire retraité de l’armée romaine, Valerius, qui avait une villa (Villa Juxta Mare) proche de la mer. Mais, ce n’est qu’au 19ème siècle que la commune prend de l’importance. 

Valras-Plage est à 11 kilomètres de Béziers et c’est tout naturellement qu’elle devient la plage préférée des Biterrois et des Sérignanais. En 1846, une ligne de chemin de fer conduit les baigneurs jusqu'à Valras-Plage. En 1901, arrive le tramway électrique (arrêté en 1948) et La commune devient une station balnéaire. 

Village de pêcheurs, Valras change et se construit. Il y avait, quand j’y suis allé pour la première fois 2500 habitants ; ils sont passés à plus de 4500 de nos jours. (40.000 l’été) 

Les monuments à visiter dans les années ’70 n’étaient pas nombreux. Les cabanes des pêcheurs qui se dressaient sur les rives de l’Orb n’y sont plus que sur quelque vieille carte postale. J’avais pu visiter l’église Notre-Dame du Perpétuel, construite en 1913 et agrandie dans les années 50. Sinon, il y avait la plage... et, à part accompagner notre amie, on était venus pour cela. 

Aujourd’hui, il y a eu quelques changements et la petite commune, grâce au tourisme, s’est embellie. Il y a des pavés pour la promenade, un promontoire, une jetée et un port de plaisance, un phare, etc. et la plage. Et aussi des hôtels, jeux d’eaux, piscines, campings, casino, école de voile, etc. Tout pour le touriste. 

Je n’ai gardé que quelques photos de cette époque beaucoup plus calme et, sans doute, plus belle : toute l’équipe affairée à des jeux de balle sur la plage, après le bain dans une mer propre. 
Nous avions vingt ans et Valras-Plage prenait vie. C’est comme si nous faisions partie de ce développement.  

A suivre… 

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir.

jeudi 14 mars 2019

Barjac suffit


Je parie que le mot Barjac vous est inconnu. 
Ou alors, ce nom vous rappelle cette jolie actrice, Sophie Barjac, qui m’avait charmé dans le film ‘à nous les petites anglaises’ (1975) ou ‘l’hôtel de la place’ (1977) qui étaient les films cultes du moment. 
Sinon, vous connaissez parce que vous habitez dans les alentours… 

Je vais donc vous relater mes souvenirs sur ce village qui est une commune (de 420 habitants à l’époque) située au Sud de la Lozère (Département 48) entre Chirac et Mende, aux limites Nord du Gard. 

Entre Nîmes et Barjac, il y a 150 kilomètres et 2 heures trente de route. Je ne connaissais pas non plus ce village et il n’y avait rien qui puisse m’inciter à le visiter. Un lien commun, pourtant, existait : une amie ; une barjacoise ! 

Comme la plupart d’entre nous, elle n’était pas nîmoise et habitait le foyer en attente de trouver un appartement. Un jour, elle devait rentrer mais, sa voiture était tombée en panne. Je n’avais rien de spécial à faire. Je me  proposai donc de la véhiculer jusqu’à la maison de ses parents. 

C’est ainsi que je visitai Barjac. 

Il n’y avait pas grand-chose à Barjac ; la Porte Basse (de l’ancienne ville, 14ème siècle), l’église Saint-Laurent (17ème siècle) et son cimetière attenant ou la coopérative (que je pus visiter et que je trouvai fort intéressante car, de plus, c’était la période des vendanges) et son bar (très important quand on a roulé 2h30). 

Mais, je découvris qu’il y a aussi des mégalithes à Barjac ! Mon amie m’informa que six dolmens peuplaient les ‘Oeillantes’ (j’en vis trois). Aujourd’hui, on peut visiter des dolmens et  menhirs (15 recensés, depuis ils ont été classés monuments historiques en 1992) qui, à l’époque, étaient là… incognito ! 

Par contre, à proximité du village, tout était captivant : Sainte-Enimie, Marvejols, les gorges du Tarn, etc. Là-dessus, on peut rajouter aujourd’hui, le Parc à Loups du Gévaudan, la Réserve de Bisons d’Europe de Sainte-Eulalie ou la Maison des Vautours, pour ceux qui aiment les animaux. Etc. 

Voilà pourquoi je visitai Barjac et ses alentours mais, je n’y rencontrai pas Sophie Barjac et c’est dommage. 

A suivre… 

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mercredi 6 mars 2019

Or, Ange, Orange, Arausio


Nous étions début septembre et, si vous avez lu le Tome 1 de « Mes Vacances à Nîmes et… », vous savez que c’était le jour où j’ai amené, moi-même, à l’aéroport ‘Nîmes-Garons’, ma petite amie qui quittait Nîmes… Je ne vais donc pas m’appesantir là-dessus. 

Le fait est que je pris la voiture et roulai sans vraiment me demander où j’allais.
En y repensant, j’avais pris la direction opposée à la mer ou la Baume et à tous ces endroits qui me la rappelaient. 

Roulant, un peu à l’aveuglette, je me retrouvai à Orange, Vaucluse (à 70 km environ). 
Je fis deux fois le tour de l’arc de triomphe, arc antique romain bâti sur la Via Agrippa. Il marquait la sortie d’Arausio (Orange) pour ceux qui voulaient aller vers le Nord, vers Lugdunum (Lyon). Puis, me rendant compte de la situation, je pris par une ruelle et garai la voiture. 

Je marchai dans les rues d’Orange où tout était d’une époque différente. L’arc antique d’abord (1er siècle) mais aussi la Cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth (12ème siècle), l’Église Saint-Florent (14ème siècle), le Théâtre Antique (1er siècle), le Théâtre Municipal (19ème siècle), etc. et autres statues et bâtiments plus ou moins anciens, refaits ou en attente. 

En fait, je ne vis rien de tout cela ; je me baladais pour chercher à me sortir de mes idées : j’avais emmené, moi-même, la fille que j’aimais à… me quitter !  Il faut le faire !
C’est pourquoi trente ans plus tard, je retournai à Orange pour essayer de me rappeler ce que j’avais vu sans l’enregistrer. 

Mais, en trente ans, tout avait changé ! 

Oui, bien sûr, les anciens monuments étaient toujours là et même, ils avaient été embellis par les restaurations mais, je ne vis rien, à part l’Arc de Triomphe, où je pouvais y accrocher un souvenir. Et, même pour l’arc, le changement s’était fait car, la première fois, je fis deux fois le tour sans problème alors que trente ans plus tard, je mis une demi-heure pour en faire une seule fois un demi-tour ! La circulation ayant sérieusement augmenté et c’était l’heure de pointe. 

Je pris quand même quelques photos des rues et monuments d’Orange (84 – Vaucluse) dont vous pouvez voir la vidéo sur « VittorioDenim Youtube ». 

Quant à Kaitlin, à peine arrivée, elle m’écrivit et trois mois plus tard, pour Noël, elle m’envoya un ‘book song’ de ‘Simon and Garfunkel’ : ‘The Sound of Silence’… Et le silence se fit.  

A suivre… 

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