jeudi 22 février 2018

Nîmes, jour 1,3 - avant l'heure, c'est pas l'heure



Le Marché-gare est un endroit qui vit jour et nuit. La nuit, on prépare, le matin, on livre et le jour, on comptabilise. Moi, c’était pour huit heures. Or, grâce à mon chauffeur improvisé j’étais arrivé une demi-heure trop tôt. 

Je vais jusqu’à l’enseigne qui me concernait ; la porte est ouverte, je rentre. Personne. Bon ! Je monte. Des bureaux vides se côtoient. Je vois des chaises. Je m’assois et j’attends. 

Vers huit heures, des personnes arrivent. Bonjour, bonjour et chacune s’assoit à son bureau. 

Huit heures cinq. Personne ne me demande rien. J’attends. Huit heures dix, enfin, un monsieur me dit : « Ho, déjà là !? » J’avais envie de dire : « C’est une habitude, en Alsace, que d’être à l’heure ou l’exactitude est la politesse des gens simples » mais, je me tais et j’ai raison car c’était « le chef ». Il me demande de le suive. Il me présente les personnes que j’avais déjà saluées et nous allons dans son bureau. 

Des explications d’usage et je me sens d’emblée accepté.
Il me donne des dossiers à traiter, me montre mon bureau et c’est parti ; je travaille. 

Au bous de deux heures, j’ai fini le travail et je vais en chercher un autre. Il me donne une autre pile de dossiers et c’est reparti. Au bout d’une heure, j’ai fini et je retourne en chercher un autre. Et là, il me dit quelque chose qui m’a marqué à vie : « Alors, là, tu vois, si tu ne sais pas doser ton effort, je ne vais pas pouvoir te garder. S’il n’y a pas de travail, on n’a pas besoin de personnel. Tu comprends ? Même à mi-temps. » 

J’ai compris ce jour-là qu’il ne servait à rien de faire un seul sprint. Une vie de travail ne se déroule pas sur une seule épreuve mais c’est un véritable marathon. Il faut avancer, se ménager sans se faire distancer ou dépasser et être au mieux de sa forme au final pour gagner. Et, on gagne en équipe !

… à suivre.

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mercredi 14 février 2018

Nîmes, jour 1, suite



Or donc, je sors du train et, deuxième constatation, je descends les escaliers qui vont des quais à la salle des pas perdus car, la gare de Nîmes est une gare en hauteur, une des rares gares suspendues de France. 

Je me dirige vers la sortie et rentre dans le premier hôtel que je vois. 
Je demande une chambre au réceptionniste. Il me dit : « Pas de problème mais, pas avant 10 heures. Il y a une chambre qui se libère à 10 heures. » Je réfléchis : « Le client s’en va à 10 heures et je peux en profiter à 10 heures. Et le ménage, ils le font quand ? » Je dis merci et je m’en vais. 
Je retourne à la gare, mets ma valise à la consigne et ne garde que mon sac à dos avec le strict nécessaire comme la brosse à dents, par exemple. 

La troisième constatation était que, nous étions le matin, à 6 heures 30 et il faisait 21 degrés et le jour était plus clair comme s’il faisait jour plus tôt. C’est quand même agréable ! 

Quatrième constatation : je m’arrête à la terrasse d’un bar. J’attends un quart d’heure. Il n’y a pas de client à part moi et le garçon ne vient pas !  Je rentre, me mets au bar et commande un café. "Décidément, nous n’avons pas la même façon de travailler d’une région à une autre !" 

Deux clients rentrent, se mettent au bar et l’un d’eux me demande d’où je viens. "Alsace", je réponds. "J’en étais sûr !" (J’en fus surpris : je ne porte ni la coiffe ni le gilet ; je ne savais pas être aussi typé, d’autant que je suis italien de naissance !) "Je m’appelle Ehrhart et je me suis transféré ici parce que le climat est meilleur pour les bronches. Tiens, voilà ma carte, passe me voir ; je suis représentant en vin. Le café est pour moi. Salut." Et il s’en va. 
L’autre client me demande : « T’as quelque part où dormir au moins ? »
Sur le coup, je ne savais pas quoi répondre. En Alsace, on n’adresse pas la parole aux gens qu’on ne connait pas et là, c’était le deuxième et en plus, on les vouvoie et ils me tutoyaient tous même le serveur !  « Non, pas encore mais, j’ai rendez-vous pour un boulot au Marché-Gare. Pourriez-vous m’indiquer la direction ? » « Je vais à Montpellier et j’y passe devant. Viens, je t’emmène. » 

J’étais décontenancé par cette façon de se parler même quand on ne se connait pas. C’était bien. Je ne sentis moins seul. 

… à suivre !

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jeudi 8 février 2018

Quand Die Sonne Schneit, j'en ris !



Ne cherchez pas, c’est un souvenir qui m’appartient. 

J’étais à l’école, en cours d’allemand. Il fallait lire une phrase simple : die Sonne scheint ; le soleil brille. Sauf que pour moi, « chahint » n’était pas facile à prononcer et le « chenahit » est sorti spontanément. 

Naturellement, toute la classe a « rigolé ». (Hormis les « pied-noirs » et les « harkis » qui ne comprenaient pas ce qu’il y avait de drôle puisqu’ils comprenaient autant que moi l’allemand.) 

Il s’est passé 50 ans depuis ce lapsus mais, je m’en souviens encore. Et, j’avoue, maintenant, j’en ris ! Je raconte volontiers cette anecdote pour montrer qu’il est facile de rire d’un jeu de mots spontané et involontaire et qu’il n’est pas nécessaire de se moquer de celui qui le laisse échapper. 

Bon, sérieusement, vivement que cet hiver se termine que je puisse recommencer mes pérégrinations « visitatoires ».  

Comment ? On ne dit pas visitatoire ? En 50 ans, je n’aurais donc rien retenu de cette leçon ? Mais si, pourtant ! Ceci est un néologisme, volontaire, et j’assume

Et, si vous voulez visiter Domfront en Normandie, allez sur : https://www.youtube.com/channel/UCiwLEuB1b_OFANrjvzblFpg et partagez.  

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jeudi 1 février 2018

Date, datte et data


Moi par moi

Drôle de titre et pourtant… il est vrai. Il veut dire que je me donne à fond dans ce que je fais. 

En d’autres mots : je travaille (ah bon !?) beaucoup, en prenant soin de respecter chaque data (données à traiter), je remplis mon calendrier de dates (journées) à venir bien employées et pour tenir le coup, je mange des dattes (fruit riche en sucre) le matin car elles sont pleines d’énergie. 

Ainsi, même si bénévole, je peux animer des ateliers et répondre aux demandes de chaque participant. Parallèlement, j’écris (dont le blog que vous êtes en train de lire) et je mets régulièrement sur YouTube des vidéos dont je compose la musique. 


C’est vrai, par contre, en tant que retraité, je gagne moins. 
Alors, je pars moins en vacances et, en plus, je vais moins loin mais, on se sent utile, même (ou surtout), si on n’est payé que par un sourire. 

La retraite, c’est quand même bien ; on peut aider les autre et, actuellement, on a de quoi faire ! 
 
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