samedi 14 mars 2015

VEZENOBRES ET L'ART ABSTRAIT



Parfois, je m’arrête devant une œuvre d’art abstrait. J’essaie d’imaginer ce qu’elle représente. 
Je ne suis jamais déçu car j’ai beaucoup d’imagination et mes idées sont agréables. Même une peinture sombre peut donner : "Nuit d’été sans lune avec mon amie" ou "Dernier tunnel avant le printemps". Je suis bon public, comme on dit. 

D’ailleurs, cela me rappelle une histoire. 
Il y a des noms, comme Vézénobres, qui m’ont toujours fait rêver. Ils ont le don de l’image facile.
Je m’explique.
Un jour, avec des amis, je passai en voiture à proximité de Vézénobres. Trouvant le village joli, je m’exclamai : « Quel beau village ! » Un de mes amis, qui, lui, était du pays, me répondit aussitôt : « Il s’appelle Vézénobres. » Et, il ajouta : « Ce qui signifie : regarde, une œuvre. » (Avé l’assaen)
Durant des années, pour moi, Vézénobres était la manifestation de l’étonnement. Mais, un jour, ma curiosité me demanda plus. Elle voulait savoir si le « Vézé » pouvait être le « vidi » de Jules César et « nobres » était vraiment « une œuvre ».
Quel dommage de se réveiller car, même si l’étymologie est tout de même belle, elle ne correspond pas à ce groupe de mots qui m’avait émerveillé. La vraie explication est plus terre à terre. « Vézé » vient de « uindo » ; blanc et « nobres », vient de « en hauteur » ou « colline » ; donc : « la colline blanche ».
C’est joli mais, ce n’est pas la même chose. 



Ainsi et depuis, quand je regarde un tableau, je me garde de demander la signification. Je veux créer mon rêve. Moi, je vois telle chose ; le peintre a peut-être pensé à autre chose. Ma vision est donc personnelle. Elle me transporte. Je peux y « voir une œuvre », si j’ai envie

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mercredi 4 mars 2015

FEMME PRENANT SON PIED ; poésie



Je me souviens, il y a quelques années, on disait que le 8 mars c’était la journée de la secrétaire. Maintenant, on dit que le 8 mars c’est la journée de la femme. Quoi ? Les femmes sont toutes des secrétaires ? De toute façon, pour 2015, la journée de la secrétaire est renvoyée au 16 avril. 

Je ne comprends pas cette mode des « journées de… » qui viennent de temps en temps ponctuer notre vie.
Et puis, d’abord, pourquoi une journée pour les femmes ? Les autres jours, elles font quoi ? Rien ? Elles n’existent plus ? On les met de côté pour les ressortir l’année suivante, histoire de nous donner bonne conscience ? 

En attendant, la femme est mise à rude épreuve.
Exemple : à travail égal, les femmes gagnent généralement moins que les hommes. Un autre exemple : les tâches ménagères sont, toujours en général, faites par les femmes.   Pourtant on nous dit…
Tiens, à ce propos, je crois que nous avons quand même avancé un peu puisque, aux prochaines élections, la parité sera respectée… car imposée ! 
Bon, en attendant d’avoir l’année de l’égalité, il faudra s’en contenter. 



Pour ma part, dans mes textes, j’ai toujours écrit avec respect sur les femmes. Même si, parfois le titre peut paraître ambigu, comme : Femme prenant son pied (voir la vidéo) ou Femme aux rideaux mus...
Je n’ai pas besoin d’une journée pour dire « Femmes, je vous aime ! » Non, aimer, c’est tous les jours. Le respect, c’est tous les jours. Et c’est pareil pour tous, hommes et femmes. 
D'ailleurs, sans les femmes, il n'y aurait pas d'hommes. Les barbus feraient bien de s'en rappeler. 

lundi 2 mars 2015

MES SOUVENIRS D'ENFANCE et 2015, L'ANNEE MARCEL PAGNOL



Le 1er Mars 2015, Année « Marcel Pagnol ». Il aurait eu 120 ans. 

Marcel Pagnol, c’est, avant tout un homme de théâtre mais, pour moi, c’est la personne qui a réveillé mes souvenirs d’enfance avec ses « Souvenirs d’enfance ».

J’avais 25 ans quand, un ami m’a offert un livre en me disant : « Tiens, ça va te plaire ». Il ne m’a pas dit plus. Et, mon ami ne s’était pas trompé. Mes souvenirs étaient enfouis par 15 ans de vie dans une ville de l’est. Il avait senti que ce livre, écrit simplement,  sur un paysage méditerranéen était pour moi.
C’était « La gloire de mon père » et je suis rentré dans le livre avec mes propres souvenirs, mes collines, mes montagnes, mes plantes et leurs odeurs… Oui, même les odeurs me revenaient ! J’ai effacé quinze ans de gris de la ville en me promenant dans un livre !
Bien sûr, étant enfant, je ne connaissais pas Aubagne ou Marseille mais, j’avais habité un village qui, au fur et à mesure de ses récits, me revenait avec ses maisons, ses gens, ses histoires, sa nature environnante, tout. Il racontait ses dix premières années et je revoyais les miennes. Voilà la force de Marcel Pagnol !

Évidemment, je me suis procuré « Le château de ma mère » où j’ai retrouvé les mêmes senteurs, thym, lavande et romarin et, depuis, j’ai lu tout Pagnol et j’ai vu les films, les siens et ceux des autres. Chaque fois c’est un bonheur qui m’est rendu. J’ai aussi acheté le temps des secrets, le temps des amours et les autres. 

J'ai connu la femme du boulanger, l'instituteur, le curé et sa bonne, le meunier ou le maire, la bigote, le riche propriétaire terrien qui a fini sa vie seul et sans enfants, le braconnier, etc. Des gens de villages mais, pour moi, les gens de mon village d'enfance. 
On n'oublie jamais rien et, il suffit d'une allusion, d'une photo, d'un propos, pour que les souvenirs reviennent. 

Le livre qui m’a marqué le plus, c’est « L’eau des collines » mais, cette histoire de source qui se perd est évoquée aussi dans "La gloire de mon père" par "Lili" et j'ai aussi mon histoire personnelle.  
J’avais huit ans et nous étions dans un champ pour la récolte, quand j’ai vu partir mon père, une gourde à la main. Il est revenu 10 minutes plus tard avec la gourde remplie d’eau fraiche. Je n’ai jamais su d’où venait cette eau. J’ai parcouru les environs du champ ; il n’y a pas de source. En tous cas, aujourd’hui, il n’y a plus de source. 

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