mercredi 27 février 2019

Vini, Vidi UCETIA ; Uzès


Ce qui semblait sympa, c’est que de Nîmes, on pouvait aller vraiment partout comme si c’était le centre de tous les endroits à visiter. Et, naturellement, j’en profitai.  

Une de ces villes, intérieures, était UZES, « UCETIA » qui existait déjà du temps des anciens romains puisque, près de là, commençait l’aqueduc qui amenait l’eau jusqu’à Nîmes en passant par le ‘Pont du Gard’ ; 50 kilomètres !
Uzès, une ville où je m’y sentais bien. J’y allais et y retournais plusieurs fois. 

Depuis le 13ème siècle, Uzès est un duché rattaché à la couronne de France et la famille ducale y séjourne encore de nos jours. Je vous ferai grâce des guerres de religions qui ont tué ou fait partir beaucoup de gens ou de la culture des vers à soie qui ont nourri ceux qui sont restés. J'essaierai de vous présenter ce qui me semblait, déjà à l'époque, important à mes yeux. 

De Nîmes à Uzès, il y a deux routes principales. Le temps étant d’environ une quarantaine de minutes pour l’une que pour l’autre, nous prenions le chemin le plus court, soit en passant par le ‘Camp des Garrigues’ et le ‘Pont Saint-Nicolas’ dont je vous ai déjà parlé lors de ma descente, en canoé, du gardon (voir le tome 1 de mes souvenirs). Anciennement, le Pont Saint-Nicolas était un chemin de péage et c’est pourquoi il y a un groupe de maisons à proximité. La garrigue est partout. 
 
Ensuite, ‘La Bégude’, ‘Le Frigoulas’, des murets de pierre sèche, des champs et on entrait à Uzès qui s’annonçait avec des panneaux de publicité et de beaux domaines qui côtoyaient une route droite. Maintenant, il y a des ronds-points mais, les publicités y sont toujours et, de nouveaux bâtiments ont été construits. 

Nous prenions la direction ‘Centre-Ville’ par des rues ombragées par les platanes ou des maisons de part et d’autre. 
Notre bonheur commençait dès que nous voyons un muret qui nous cachait le flan pentu de la colline. Au bout, on voyait déjà des constructions anciennes et, avant d’amorcer le dernier tournant, fière, se dressait la tour penchée. Mon ami Mattheus m’avait dit qu'on l'appelle la ‘Tour Fenestrelle’ et que de n’importe quel endroit d'où on se trouve, elle parait toujours pencher ! J’avais trouvé cette affirmation impossible (logiquement) mais… 
Puis, au sortir du tournant, on s’aperçoit que cette tour est un clocher (il fait penser à la tour de Pise) qui fait partie d’un monument religieux, la ‘Cathédrale Saint-Théodorit’, saccagée pendant les guerres de religions et rebâtie au milieu du 17ème siècle. Devant il y a une place où viennent les joueurs de pétanque ou les promeneurs qui vont admirer les paysages de feuillus qui ornent les flancs des collines proches et lointaines. 

Ensuite, garez votre voiture. Il faut visiter à pieds pour comprendre. Tout est ancien, tout est beau ; je me croyais au temps de Mistral. Le maisons ne semblent pas avoir changé ; ce sont les même qu'au 18ème siècle, elles ont juste été entretenues.

Il ne faut pas rater non plus ‘l’Église Saint-Étienne’, la ‘Bastide de la Maison Ducale’, les vestiges de ‘l’Église Romane Saint-Geniest’, les jardins, les tours, ou le marché très coloré, etc., etc.  Il y a de quoi faire ! 

Enfin, nous prenions place à la terrasse d’un café et on goûtait à la tranquillité. 
Il y avait dans l’air cette odeur de calme qui nous apaisait. D’ailleurs, il parait que c’est ici que Jean Racine (1939/1699) a écrit : « Et nous avons des nuits plus belles que vos jours. » Je veux bien le croire. 

Plus tard, on allait voir une partie de boules, on visitait une autre partie de la vieille ville où tout est en dénivelé. Et le temps nous amenait le soir, doux et tiède des villages anciens de l’arrière-pays.
Savez-vous qu’à Uzès, qui est pourtant à plus de 50 kilomètres de la mer, quand le vent vient du sud, on sent l’air iodé de la mer ! 

Pour terminer la journée, on allait au restaurant pour manger une pizza (eh oui, déjà à l’époque)  et on passait une bonne soirée avant de rentrer contents de notre journée. Mais, pour le retour, on prenait la grande route, plus sécurisée. 

A suivre… 

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir.

jeudi 21 février 2019

Et on se casse... où ? A Palavas


Après tous les endroits que j’avais fréquentés depuis mon arrivée, aller à Palavas était la suite logique d’un jeune avide de découvertes. 
C’est pourquoi, un dimanche, au lieu de bronzer côté-face/côté-pile allongé sur le doux sable chaud, je décidai de bronzer verticalement et d’aller à pieds jusqu’à Palavas.

Nous étions juste en face du « Grand-Travers », sur ‘notre’ plage habituelle et, j’eus envie de me balader à pieds, longeant la mer.
C’était le matin, j’avais le soleil à gauche. Sans vraiment l’avoir cherché, une heure plus tard je me retrouvai sur la plage de Palavas. J’étais en maillot ; je fis demi-tour et, le soleil à droite, je rentrai. C’était une bonne façon de bronzer. Mais c’était aussi la première approche avec Palavas

Palavas-les-Flots (les flots : terme ajouté en 1928) est une commune assez récente puisqu’elle a été créée en 1850 et accueille, de nos jours, plus de 6 mille vrais habitants à plein temps. En été, avec les touristes, ce chiffre peut monter jusqu’à 40 milles ! Il faut savoir que Montpellier n’est qu’à 10 kilomètres. (C’est donc aussi leur plage. Et ils en font usage.)
Palavas est un véritable port de pêche avec ses bateaux qu’on peut voir partir, légers, et revenir chargés de caisses de poissons qui trouvent preneur rapidement car autour du port il y a plein de restaurants mais aussi dans le village et, naturellement, à Montpellier. 

Pour traverser le Lez, le fleuve qui partage la commune en deux, il existe aussi un téléphérique qu’on appelle « le transcanal », mis en place en 1977 mais, que je n’avais pas du tout remarqué lors de ma première venue (même date).
Le casino date de 1920. L’Eglise Saint-Pierre, située au centre du village, a été construite en 1896. Et, le petit train, qui reliait Montpellier à Palavas, immortalisé par Albert Dubout, et qui circulait de 1872 à 1968, n’existait déjà plus à mon arrivée, en 1977.
Par la suite, en 1992, la ville s’est enrichie du musée Albert Dubout (1905/1976) (Grand ami de Marcel Pagnol). Il occupe un fortin sur l’ile du levant et, depuis 1996, il y a aussi un musée du train où vous pouvez voir ce fameux petit train. 

Je retournai à Palavas assez souvent, pour me balader sur le port et pour aller manger dans un de ses restaurants dont le poisson était frais puisque pêché par des pêcheurs sur place.
C’était en 1977, j’avais 20 ans et encore d’autres lieux à découvrir. 

Depuis, j’y suis retourné encore et la vidéo que vous pouvez voir, je l’ai mise en 2015. Les photos ont été faites hors-saison ; c’est un clin-d’œil de tranquillité aux 40 milles touristes qui y viennent en été. 

A suivre… 

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir.

mercredi 13 février 2019

La Grande-Motte naissante II Le Quartier du Couchant


Suite du post précédent.
Ensuite après le dessert, nous allâmes, avec ses amies, à la plage du « Couchant ». 

Il faut quand même vous l’imaginer comme elle était il y a 40 ans : libre et dégagée. Les bâtiments pyramidaux étaient en pleine construction et, tout autour, les dunes étaient encore vides de tout édifice. La première pierre de l’église Saint-Augustin n’a été posée qu’en 1974 ! Et c’est en 1979, soit deux ans après mon arrivée, que commence la construction des immeubles du quartier du Couchant ; là où nous allions ! Tout le reste était encore en friche. 
La Mairie n’a été inaugurée qu’en 1982 !
C’est-à-dire que la plage qui, aujourd’hui vous semble petite ou, comme je l’ai entendu, entourée de béton, il y a 40 ans, c’était « la zone » ! Elle était entourée de dunes et de marais. 

Depuis, « le marais », qui était infesté de moustiques, est devenu une belle ville avec toutes les commodités utiles. Vous pouvez faire de l’accrobranche, du vélo, du tennis, vous baigner, aller à la thalasso, au cinéma, et il y a même un salon du livre ! (Voir image du post précédent)

Bref, je reviens à mon histoire.
Vers 17 heures, et malgré le parasol, j’avais un peu rougi ! Passage imposé par le café-restaurant du matin pour se réhydrater  grâce à une glace à la terrasse, cette fois-ci ombragée mais toujours face à la mer, sur la promenade entre le phare et le Point-Zéro. 
Puis, retour à Nîmes où nous habitions.  
  
C’était ma première journée à la mer. Et j’étais à la Grande Motte que vous ne connaitrez jamais, celle qui était encore sauvage ; la Grande-Motte naissante !  Mais, il y en eut d’autres, des belles journées et, par tous les temps car même en hiver, la mer est belle et, le centre-ville de cette commune est vivant. Il y a des cafés, des restaurants, des magasins et même des gens qui y vivent à l’année, de vrais habitants. Naturellement, en hiver, les terrasses que nous fréquentions sont couvertes et chauffées. 

La Grande Motte, c’est aussi un endroit où le touriste est toujours le bienvenu mais, nous, personne ne nous prenait pour des touristes. Déjà parce que nous y venions en toutes saisons et qu’à la longue on connait serveurs, cafetiers, restaurateurs ou vendeurs mais aussi parce que nous commencions à bronzer dès le mois de mars ; les vrais touristes arrivent blancs et repartent rouges ! C’est, en tout cas, ce que disaient les cafetiers. 

A suivre à Palavas

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir.

mercredi 6 février 2019

La Grande-Motte naissante, I - Le Point Zéro


J’avais vingt ans et je n’avais jamais vu la mer. Et, quand mon ami Osvaldo me proposa de passer un dimanche sur la plage du « Couchant », j’acceptai avec un plaisir immense et intéressé. Tout était, pour moi, découverte ! 

Il m’avait prévenu la veille. Je devais juste prendre un maillot et une serviette de plage, il s’occuperait du reste. Le dimanche matin, à 9 heures, j’étais prêt. 

Ce jour-là, comme je n’avais pas encore de voiture, il m’emmena avec la sienne. Ce qui était une bonne chose puisque je pouvais voir le chemin. 

Il prit par Milhaud (1600 habitants en 1976 et 5600 de nos jours) et s’arrêta pour acheter des boissons et des espadrilles puis, traversa Uchaud (un autre petit village qui faisait alors 1200 habitants et actuellement 4200 dont l’église St Paul a les bases d’un temple protestant du 14ème siècle) Il continua par la Nationale 113 jusqu’à Lunel où il tourna à gauche (départementale 61) en direction de la Grande Motte. Nous y arrivâmes assez vite ; la route n’était pas encore limitée à 70 km/heure. 

Je vis des bâtiments en forme de pyramide de loin ; c’étaient les premiers. 

La grande Motte était en train de naître. Le centre-ville, le Point-Zéro et le port étaient déjà fonctionnels, ainsi que le Casino, mais le reste était en construction et la ville n’était pas encore arrivée à la borne limite.
Il y avait aussi l’église (1974) mais surtout des agences de location/ventes. Le studio était à cinquante mille Francs ; il est maintenant à cent mille Euros ! Mais, 1) je n’avais pas d’argent ; 2) mes préoccupations étaient autres. (J’avais vingt ans !) 

Dans un premier temps, il m’amena face à la plage qui se trouve au bout du ‘Point Zéro’ dans un café où il avait donné rendez-vous à ses amies. Nous restâmes à la terrasse une bonne heure à discuter et se prélasser au soleil.
Vers midi, nous allâmes manger dans un restaurant à quelques mètres de là. Osvaldo ne voulut pas que je fusse exposé au soleil du matin au soir et surtout pas de 12 à 14 heures. J’avoue, aujourd’hui, qu’il avait bien pensé. Moi, fraichement (si je peux dire) venu d’Alsace, je n’aurais pas supporté. (Encore merci Osvaldo) 

Une grande aventure commençait et des rendez-vous avec la plage de proximité et la mer. 

A suivre : La Grande Motte naissante II, Quartier du Couchant.

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir.