mercredi 14 février 2018

Nîmes, jour 1, suite



Or donc, je sors du train et, deuxième constatation, je descends les escaliers qui vont des quais à la salle des pas perdus car, la gare de Nîmes est une gare en hauteur, une des rares gares suspendues de France. 

Je me dirige vers la sortie et rentre dans le premier hôtel que je vois. 
Je demande une chambre au réceptionniste. Il me dit : « Pas de problème mais, pas avant 10 heures. Il y a une chambre qui se libère à 10 heures. » Je réfléchis : « Le client s’en va à 10 heures et je peux en profiter à 10 heures. Et le ménage, ils le font quand ? » Je dis merci et je m’en vais. 
Je retourne à la gare, mets ma valise à la consigne et ne garde que mon sac à dos avec le strict nécessaire comme la brosse à dents, par exemple. 

La troisième constatation était que, nous étions le matin, à 6 heures 30 et il faisait 21 degrés et le jour était plus clair comme s’il faisait jour plus tôt. C’est quand même agréable ! 

Quatrième constatation : je m’arrête à la terrasse d’un bar. J’attends un quart d’heure. Il n’y a pas de client à part moi et le garçon ne vient pas !  Je rentre, me mets au bar et commande un café. "Décidément, nous n’avons pas la même façon de travailler d’une région à une autre !" 

Deux clients rentrent, se mettent au bar et l’un d’eux me demande d’où je viens. "Alsace", je réponds. "J’en étais sûr !" (J’en fus surpris : je ne porte ni la coiffe ni le gilet ; je ne savais pas être aussi typé, d’autant que je suis italien de naissance !) "Je m’appelle Ehrhart et je me suis transféré ici parce que le climat est meilleur pour les bronches. Tiens, voilà ma carte, passe me voir ; je suis représentant en vin. Le café est pour moi. Salut." Et il s’en va. 
L’autre client me demande : « T’as quelque part où dormir au moins ? »
Sur le coup, je ne savais pas quoi répondre. En Alsace, on n’adresse pas la parole aux gens qu’on ne connait pas et là, c’était le deuxième et en plus, on les vouvoie et ils me tutoyaient tous même le serveur !  « Non, pas encore mais, j’ai rendez-vous pour un boulot au Marché-Gare. Pourriez-vous m’indiquer la direction ? » « Je vais à Montpellier et j’y passe devant. Viens, je t’emmène. » 

J’étais décontenancé par cette façon de se parler même quand on ne se connait pas. C’était bien. Je ne sentis moins seul. 

… à suivre !

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