jeudi 17 mai 2018

Le jour de l'eau


Ma période travail/vacances/amours se passait à merveille. Le soleil était là et les soirées étaient agréables au bord de l’eau. J’aimais ça ! 

Comme vous vous en doutez, ce trop beau apporta son contraire, soudainement. Je dis soudainement car je ne savais pas. J’étais nouveau, venu d’Alsace, un peu comme les lorrains, d’ailleurs. 

Voici. 
Un jour, un samedi pour être précis, vers 17 heures, on vit des nuages s’amonceler au-dessus de « notre » ciel. Sur la rive d’en face les autochtones plièrent bagage rapidement. Nous, de l’autre côté, sur l’autre rive, les regardions faire. Matheus, qui était allé visiter la grotte, arriva en courant. « C’est l’orage, les gars ! On plie bagage. On s’en va d’ici. » Mais, trop tard. Non pas qu’il nous pleuvait dessus, tout était encore sec mais, le gardon commençait à monter très vite. Il pleuvait en amont, vers le Pont de Saint Nicolas. « Pas le temps pour démonter les tentes, prenez les sacs de couchage et vos affaires de ville, on monte à la grotte. » 

Il faut dire que Matheus était le seul du groupe à être natif de Nîmes. Il savait ! Tant mieux pour nous et les lorrains car l’eau continuait de monter. 

Parvenus devant la grotte nous regardions en bas l’eau qui montait. Il ne pleuvait toujours pas sur notre bout de plage ni sur « La Baume » d’ailleurs.
L’atmosphère était étrange… En amont il s’était arrêté de pleuvoir. Les nuages allaient vers le nord. Autour de nous tout était au sec. L’air était suffocant, lourd. Et l’eau montait. Le gentil gardon s’était transformé en torrent. Il allait vite et s’épandait large. Il était passé de 3 mètres à 20 mètres de largeur et continuait de monter et à s’étendre. 

Puis, aussi soudain que s’était venu, tout changea. L’air redevint respirable. Les cigales recommencèrent à chanter. Le bruit du tonnerre se fit remarquer par son absence et nous, nous étions à nouveau « relâchés », pas encore détendu mais, moins stressés.
En bas, l’eau s’était arrêtée aux piquets de nos tentes et avait commencé à redescendre. La tente des lorrains, par contre, avait pris l’eau. Je compris pourquoi Matheus avait insisté pour que nous plantions la tente en haut du monticule sablonneux. Tout redevint à la normale. 

Aujourd’hui, je peux dire que ce jour-là nous avons eu de la chance. Tout d’abord pour avoir eu un ami qui connaissait les caprices de l’orage et de son influence sur le gardon. Ensuite parce que l’orage n’était qu’un annonciateur venu nous dire que l’été était fini. La vraie perturbation vint deux semaines plus tard : un phénomène qu’on appelle « Episode Cévenol » et, il parait que dans ces cas-là, le gardon monte de 4 mètres à certains endroits. 

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