Ma période
travail/vacances/amours se passait à merveille. Le soleil était là et les
soirées étaient agréables au bord de l’eau. J’aimais ça !
Comme vous vous
en doutez, ce trop beau apporta son contraire, soudainement. Je dis
soudainement car je ne savais pas. J’étais nouveau, venu d’Alsace, un peu comme
les lorrains, d’ailleurs.
Voici.
Un jour,
un samedi pour être précis, vers 17 heures, on vit des nuages s’amonceler au-dessus
de « notre » ciel. Sur la rive d’en face les autochtones plièrent
bagage rapidement. Nous, de l’autre côté, sur l’autre rive, les regardions
faire. Matheus, qui était allé visiter la grotte, arriva en courant.
« C’est l’orage, les gars ! On plie bagage. On s’en va d’ici. »
Mais, trop tard. Non pas qu’il nous pleuvait dessus, tout était encore sec
mais, le gardon commençait à monter très vite. Il pleuvait en amont, vers le
Pont de Saint Nicolas. « Pas le temps pour démonter les tentes, prenez les
sacs de couchage et vos affaires de ville, on monte à la grotte. »
Il faut dire
que Matheus était le seul du groupe à être natif de Nîmes. Il savait ! Tant
mieux pour nous et les lorrains car l’eau continuait de monter.
Parvenus devant
la grotte nous regardions en bas l’eau qui montait. Il ne pleuvait toujours pas
sur notre bout de plage ni sur « La Baume » d’ailleurs.
L’atmosphère
était étrange… En amont il s’était arrêté de pleuvoir. Les nuages allaient vers
le nord. Autour de nous tout était au sec. L’air était suffocant, lourd. Et
l’eau montait. Le gentil gardon s’était transformé en torrent. Il allait vite
et s’épandait large. Il était passé de 3 mètres à 20 mètres de largeur et
continuait de monter et à s’étendre.
Puis, aussi
soudain que s’était venu, tout changea. L’air redevint respirable. Les cigales
recommencèrent à chanter. Le bruit du tonnerre se fit remarquer par son absence
et nous, nous étions à nouveau « relâchés », pas encore détendu mais,
moins stressés.
En bas, l’eau
s’était arrêtée aux piquets de nos tentes et avait commencé à redescendre. La
tente des lorrains, par contre, avait pris l’eau. Je compris pourquoi Matheus
avait insisté pour que nous plantions la tente en haut du monticule sablonneux.
Tout redevint à la normale.
Aujourd’hui, je
peux dire que ce jour-là nous avons eu de la chance. Tout d’abord pour avoir eu
un ami qui connaissait les caprices de l’orage et de son influence sur le
gardon. Ensuite parce que l’orage n’était qu’un annonciateur venu nous dire que
l’été était fini. La vraie perturbation vint deux semaines plus tard : un
phénomène qu’on appelle « Episode Cévenol » et, il parait que dans
ces cas-là, le gardon monte de 4 mètres à certains endroits.
Blogs
amis : avidoxe, Dan&Dina, dinadedan, gravillons, Tandem Littéraire, EcrirePastel, Elsass-by-Nath, et VittorioDenim vous feront la causette si vous savez penser par vous-même.
Un petit clic sur le lien et vous êtes reliés. Bonne lecture.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire