Un
samedi, tous les résidents étaient soit partis dans leur famille soit ils
travaillaient. Je me retrouvais seul ; cela arrivait de temps en temps.
J’avais
pris mon repas à la cantine et, comme le bar était fermé, j’étais remonté dans
ma chambre avec l’intention de terminer le troisième tome des « Souvenirs
d’Enfance » de Marcel Pagnol. Je pris le livre mais n’eus pas le temps de
m’asseoir ; on frappa à ma porte.
C’était
mon ami Matheus qui venait m’inviter à une après-midi spéléologique.
Évidemment, j’acceptai. D’autant qu’ils m’avaient préparé tout le matériel
nécessaire, de la paire de chaussures avec le bout renforcé à la lampe frontale
et, pour protéger mes habits, ils avaient prévu un bleu de travail qui était à
ma taille.
Nous
voilà partis.
La
zone à explorer se trouvait du côté de Colias, rive gauche du Gardon et la
première grotte était visible du parking.
Nous
commençâmes par celle-ci tout en se doutant qu’il n’y avait rien. Elle était
trop visible et trop facile d’accès. Les touristes avaient dû l’utiliser pour
s’abriter lors d’une pluie inopinée ou pour d’autres motifs car nous y
retrouvâmes des os de poulet (récent) et quelque papier gras.
Sans
redescendre, nous continuâmes notre expédition à travers la garrigue et les
branchages qui, au bout d’un moment, laissèrent apparaitre une autre grotte.
Elle
était bien peu profonde et sans grand intérêt. Les touristes n’y étaient pas
venus et était vide de tout objet contemporain. Nous continuâmes notre
progression.
Enfin,
à force de nous frayer un chemin à travers les arbustes, de descendre et de
remonter, de tâtonner aussi, nous arrivâmes à une troisième grotte qui nous
sembla prometteuse. Elle était profonde et difficile d’accès et, même si cachée
par la futaie, elle avait dû servir, un jour, pour s’abriter longuement ;
il y avait un léger muret à l’entrée de la grotte. (Pour se protéger des bêtes
sauvages ?...) Elle sembla une bonne trouvaille aux
« spéléos » amateurs que nous
étions !
Nous
commençâmes la visite.
Le moindre recoin fut inspecté trois fois (puisque nous étions 3).
Arrivé au
bout, nous n’avions rien trouvé, ni de dessin sur les murs, ni la terre bougée,
ni de trace humaine quelconque, reste d’un feu ou os d’animaux, rien !
Nous remontâmes vers la sortie en passant du côté opposé afin d’en observer la
paroi de plus près. Rien. Se pouvait-il que cette grotte ait été ignorée même
par les vrais spéléologues ? Etions-nous les « découvreurs »
d’une nouvelle grotte ?
Evidemment,
non ! Et, c’est en passant près du muret, somme toute assez récent, que
nous remarquâmes un crayon. Qui dit crayon, dit plus spéléologue que touriste.
Des professionnels étaient donc passés avant nous et c’était pour cela que le sol
était aussi bien tassé. Il avait déjà été travaillé puis, remis en état.
Je
ne peux pas dire que notre « après-midi spéléo » fut un échec. Bien
sûr, dans les grottes, nous n’avions rien découvert. Mais, nous avions marché,
grimpé, respiré le bon air, eu de belles sensations, bien ri et fait quelque
chose entre amis.
L’amitié
est un trésor. Quelle personne sensée n’est voudrait pas ! Et il me reste
encore aujourd’hui de bons et beaux souvenirs.
Comme
convenu avec mes amis, voici leurs blogs : avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan, Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons et
VittorioDenim Bonne lecture et,
partagez, faites-vous plaisir. Ils vous
feront la causette si vous savez penser par vous-même. Un petit clic sur le
lien et vous êtes reliés. Bonne lecture.
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