mercredi 21 novembre 2018

Dans le fond, l'important


Un samedi, tous les résidents étaient soit partis dans leur famille soit ils travaillaient. Je me retrouvais seul ; cela arrivait de temps en temps. 

J’avais pris mon repas à la cantine et, comme le bar était fermé, j’étais remonté dans ma chambre avec l’intention de terminer le troisième tome des « Souvenirs d’Enfance » de Marcel Pagnol. Je pris le livre mais n’eus pas le temps de m’asseoir ; on frappa à ma porte. 

C’était mon ami Matheus qui venait m’inviter à une après-midi spéléologique. 
Évidemment, j’acceptai. D’autant qu’ils m’avaient préparé tout le matériel nécessaire, de la paire de chaussures avec le bout renforcé à la lampe frontale et, pour protéger mes habits, ils avaient prévu un bleu de travail qui était à ma taille. 

Nous voilà partis.
La zone à explorer se trouvait du côté de Colias, rive gauche du Gardon et la première grotte était visible du parking. 

Nous commençâmes par celle-ci tout en se doutant qu’il n’y avait rien. Elle était trop visible et trop facile d’accès. Les touristes avaient dû l’utiliser pour s’abriter lors d’une pluie inopinée ou pour d’autres motifs car nous y retrouvâmes des os de poulet (récent) et quelque papier gras.
Sans redescendre, nous continuâmes notre expédition à travers la garrigue et les branchages qui, au bout d’un moment, laissèrent apparaitre une autre grotte.
Elle était bien peu profonde et sans grand intérêt. Les touristes n’y étaient pas venus et était vide de tout objet contemporain. Nous continuâmes notre progression. 

Enfin, à force de nous frayer un chemin à travers les arbustes, de descendre et de remonter, de tâtonner aussi, nous arrivâmes à une troisième grotte qui nous sembla prometteuse. Elle était profonde et difficile d’accès et, même si cachée par la futaie, elle avait dû servir, un jour, pour s’abriter longuement ; il y avait un léger muret à l’entrée de la grotte. (Pour se protéger des bêtes sauvages ?...) Elle sembla une bonne trouvaille aux « spéléos »  amateurs que nous étions ! 

Nous commençâmes la visite. 
Le moindre recoin fut inspecté trois fois (puisque nous étions 3). 
Arrivé au bout, nous n’avions rien trouvé, ni de dessin sur les murs, ni la terre bougée, ni de trace humaine quelconque, reste d’un feu ou os d’animaux, rien ! Nous remontâmes vers la sortie en passant du côté opposé afin d’en observer la paroi de plus près. Rien. Se pouvait-il que cette grotte ait été ignorée même par les vrais spéléologues ? Etions-nous les « découvreurs » d’une nouvelle grotte ? 

Evidemment, non ! Et, c’est en passant près du muret, somme toute assez récent, que nous remarquâmes un crayon. Qui dit crayon, dit plus spéléologue que touriste. Des professionnels étaient donc passés avant nous et c’était pour cela que le sol était aussi bien tassé. Il avait déjà été travaillé puis, remis en état. 

Je ne peux pas dire que notre « après-midi spéléo » fut un échec. Bien sûr, dans les grottes, nous n’avions rien découvert. Mais, nous avions marché, grimpé, respiré le bon air, eu de belles sensations, bien ri et fait quelque chose entre amis.

L’amitié est un trésor. Quelle personne sensée n’est voudrait pas ! Et il me reste encore aujourd’hui de bons et beaux souvenirs. 

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir. Ils vous feront la causette si vous savez penser par vous-même. Un petit clic sur le lien et vous êtes reliés. Bonne lecture.

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