Si vous avez lu mon post du 27/09, voici la suite.
C’était un dimanche matin. Je ne me souviens pas
pourquoi nous n’étions pas partis camper à la rivière mais, cela arrivait de
temps en temps quand l’un d’entre nous devait travailler. Nous étions
solidaires, personne ne restait seul au foyer.
Ce dimanche matin, donc, nous étions en retard pour
partir en excursion trop longue. Il nous fallait un endroit près de Nîmes et en
même temps qui puisse nous dépayser. Le choix s’était porté sur le Pont du Gard
ou plutôt aux abords du Pont du Gard.
Nous avions de quoi faire un pique-nique,
de quoi manger et boire et même une bouteille thermos de café chaud.
Cette fois-là, nous étions partis à une seule voiture
car nous n’étions que cinq. La route était dégagée et nous étions arrivés à
destination plus tôt que prévu. L’un de nous proposa de visiter le pont en
attendant d’avoir faim. Ce que nous fîmes.
Je ne sais pas de nos jours mais, il y a quarante ans,
c’était possible. On pouvait passer là ou l’eau s’écoulait, à l'intérieur du troisième étage
et aller d’une rive à l’autre. De temps en temps, il y avait une ouverture de
sorte que la lumière éclairait nos pas.
Or, si la lumière peut rentrer, l’Homme, animal
curieux, peut sortir et, naturellement, nous empruntâmes une de ces ouvertures
pour aller tout en haut, sur le dallage qui protégeait, à l’époque des romains,
l’eau de l’évaporation surtout.
De là-haut, le paysage était grandiose, inquiétant et
peut-être même comminatoire mais, nous y étions. Nous étions les rois du monde.
Nous étions jeunes. Et, nous avons marché au-dessus du Pont du Gard !
A nouveau, l’un de nous lança une idée :
« Et si on pique-niquait ici ? »
En un rien de temps, ce fut fait. Le temps d’aller à
la voiture, d’apporter une nappe, les victuailles et les verres. Et nous voilà
assis autour de la nappe, sur le dernier dallage, sur la couverture du pont.
Nous avons pique-niqué au-dessus du Pont du Gard.
Soit dit entre nous, ce n’était pas une excellente
idée. Les verres en plastique s’envolaient dès qu’ils étaient vides, les
assiettes en carton faisaient pareil et les serviettes en papier aussi. Il faut
dire qu’il y avait un peu de mistral.
Nous n’avons rien abimé, rien détérioré et sommes
redescendus pique-niquer aux abords du pont, comme convenu au départ. Mais même,
ce n’était pas une excellente idée. Surtout à ne pas faire.
C’était quand j’avais vingt ans. Je ne peux pas dire
que c’était la fête tous les jours car chacun de nous travaillait mais, il n’y
avait pas un soir sans une réunion inopinée. Et, le mot est inapproprié puisque
c’était quotidien. Il n’y avait pas un week-end sans une sortie en groupe.
Notre territoire s’étendait de Menton à Saint-Jean-de-Luz et nous étions
jeunes.
C’est ainsi, nous refaisions le monde.
Non, nous ne
voulions pas le changer mais, le repeindre, le rendre plus beau. Je crois que,
pour nous, nous avions réussi. Nous
avons marché « librement » au-dessus du Pont du Gard. A l’époque,
je ne sais pas si c’était permis mais, en tout cas, c’était gratuit.
Comme
convenu avec mes amis, voici leurs blogs : avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan, Ecrire Pastel, Éric Valloni, et VittorioDenim Bonne lecture et,
partagez, faites-vous plaisir. Ils vous
feront la causette si vous savez penser par vous-même. Un petit clic sur le
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