mercredi 3 octobre 2018

Le Pont du Gard, 2) Dessus


Si vous avez lu mon post du 27/09, voici la suite.
C’était un dimanche matin. Je ne me souviens pas pourquoi nous n’étions pas partis camper à la rivière mais, cela arrivait de temps en temps quand l’un d’entre nous devait travailler. Nous étions solidaires, personne ne restait seul au foyer. 

Ce dimanche matin, donc, nous étions en retard pour partir en excursion trop longue. Il nous fallait un endroit près de Nîmes et en même temps qui puisse nous dépayser. Le choix s’était porté sur le Pont du Gard ou plutôt aux abords du Pont du Gard. 
Nous avions de quoi faire un pique-nique, de quoi manger et boire et même une bouteille thermos de café chaud. 

Cette fois-là, nous étions partis à une seule voiture car nous n’étions que cinq. La route était dégagée et nous étions arrivés à destination plus tôt que prévu. L’un de nous proposa de visiter le pont en attendant d’avoir faim. Ce que nous fîmes. 
Je ne sais pas de nos jours mais, il y a quarante ans, c’était possible. On pouvait passer là ou l’eau s’écoulait, à l'intérieur du troisième étage et aller d’une rive à l’autre. De temps en temps, il y avait une ouverture de sorte que la lumière éclairait nos pas. 
 
Or, si la lumière peut rentrer, l’Homme, animal curieux, peut sortir et, naturellement, nous empruntâmes une de ces ouvertures pour aller tout en haut, sur le dallage qui protégeait, à l’époque des romains, l’eau de l’évaporation surtout. 

De là-haut, le paysage était grandiose, inquiétant et peut-être même comminatoire mais, nous y étions. Nous étions les rois du monde. Nous étions jeunes. Et, nous avons marché au-dessus du Pont du Gard ! 

A nouveau, l’un de nous lança une idée : « Et si on pique-niquait ici ? »
En un rien de temps, ce fut fait. Le temps d’aller à la voiture, d’apporter une nappe, les victuailles et les verres. Et nous voilà assis autour de la nappe, sur le dernier dallage, sur la couverture du pont. 
Nous avons pique-niqué au-dessus du Pont du Gard.
Soit dit entre nous, ce n’était pas une excellente idée. Les verres en plastique s’envolaient dès qu’ils étaient vides, les assiettes en carton faisaient pareil et les serviettes en papier aussi. Il faut dire qu’il y avait un peu de mistral.
Nous n’avons rien abimé, rien détérioré et sommes redescendus pique-niquer aux abords du pont, comme convenu au départ. Mais même, ce n’était pas une excellente idée. Surtout à ne pas faire.

C’était quand j’avais vingt ans. Je ne peux pas dire que c’était la fête tous les jours car chacun de nous travaillait mais, il n’y avait pas un soir sans une réunion inopinée. Et, le mot est inapproprié puisque c’était quotidien. Il n’y avait pas un week-end sans une sortie en groupe. Notre territoire s’étendait de Menton à Saint-Jean-de-Luz et nous étions jeunes.
C’est ainsi, nous refaisions le monde. 
Non, nous ne voulions pas le changer mais, le repeindre, le rendre plus beau. Je crois que, pour nous, nous avions réussi. Nous avons marché « librement » au-dessus du Pont du Gard. A l’époque, je ne sais pas si c’était permis mais, en tout cas, c’était gratuit. 

Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan,  Ecrire Pastel, Éric Valloni, et VittorioDenim Bonne lecture et, partagez, faites-vous plaisir. Ils vous feront la causette si vous savez penser par vous-même. Un petit clic sur le lien et vous êtes reliés. Bonne lecture.

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