A
peine arrivé à Nîmes, je fréquentai la Baume près de Poulx. C’était une vie
différente et plus agréable tous les jours (Lire Vacances à Nîmes et…). Fin
juillet, je décidai d’acheter une voiture et, début août, je pris la route des
vacances.
Cette
route passait par Menton.
Menton,
à 7 km de Monaco, est la dernière ville française avant Vintimille, ville
presque jumelle située, à 11 kilomètres, en Italie. Les deux villes s’accrochent
aux pieds des Alpes et arrivent jusqu’à la Mer Ligure (Méditerranée). La
frontière sépare les deux villes.
J’étais
obligé de passer par là. J’en profitai pour visiter.
La
journée ne me suffit pas à satisfaire la visite. Parc et jardins, monuments et
maisons m’occupèrent assez et le soir j’étais fatigué pour reprendre la route.
Je restai un jour de plus.
Le
lendemain, petit déjeuner à l’hôtel et je repris ma route.
Arrivé
à la frontière (à l’époque, il y en avait) un douanier m’arrêta. Avec mes cheveux
longs, je ne devais pas avoir une tête qui lui revenait : un jeune,
bronzé, moustache et cheveux longs, blouson en cuir, qui voyage seul… c’est un
gitan, un trafiquant, un gars louche !
Bref !
Il me demanda d’éteindre le moteur. Je le fis. Il me demanda de descendre de la
voiture. Je m’exécutai. Il me demanda d’ouvrir le coffre et se dirigea à
l’arrière du véhicule.
Là,
j’étais un peu embêté. J’avais un Simca 1000 et, à l’arrière, il y a le
moteur ; le coffre est à l’avant ! Mais, comment lui dire sans le
vexer ?
Doucement,
je me penchais dans l’habitacle pour accéder à la poignée d’ouverture du coffre
et celui-ci en s’ouvrant fit un bruit. Toujours doucement, je soulevai le
coffre, à l’avant, faisant comme si je ne l’avais pas vu aller à l’arrière du
véhicule et montrai ma valise dans coffre étroit à l’avant.
Le
douanier ne voulut pas paraitre surpris et me dit rapidement :
« C’est bon, dégagez. » Ce que je fis rapidement.
J’avais
encore 700 km à faire mais, cette histoire me fit rire pendant tout le voyage
parce que je pensai au sketch de Fernand Reynaud qui dit à plusieurs
endroits : « Je ne suis pas un imbécile ; je suis
douanier ! »
(Pour
les plus jeunes : Fernand Reynaud, artiste comique de scène et acteur,
1926-1973 nous a fait rire avec le plombier, le raciste, restons français, le
plombier, le paysan (ça eût payé), allô tonton pourquoi tu tousse, avec deux croissants,
etc., et le douanier !)
Puis,
j’oubliai cet incident et passai quinze jours formidables. Ce fut au retour que
l’histoire me revint. Je devais à nouveau passer la frontière entre Vintimille
et Menton. La vie est pleine d'imprévus et, je redoutais de tomber sur le même douanier. D’autant que j’avais
des marchandises que j’avais acheté en Italie et qui étaient, comment
dire : surveillées, règlementées, comme entre-autres, les alcools fort qu’on ne trouvait
pas, à l’époque, en France (Grappa, Strega, Sambuca et Zabov.)
Le
douanier s’avançait vers moi… quand la
voiture derrière moi klaxonna ! L’attention du douanier se porta vers
elle. Sans même me regarder, il me fit signe de passer. Je m’éclipsai.
Ce
fut génial. Je ne sais pas pourquoi le conducteur avait klaxonné mais, merci
Monsieur. Ce fut génial.
A
suivre…
Comme
convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan, Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et,
partagez, faites-vous plaisir.
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