Un
dimanche matin, j’étais à me prélasser sur un banc près de l’entrée quand une
voisine me dit : « Tu fais quoi aujourd’hui ! » Je lui
répondis : « Rien ! Comme je n’ai rien de prévu pour
l’après-midi, je prends un peu d’avance pour que ce soit moins pesant. »
« Bon, alors, tu viens avec moi ; je n’ai pas envie de faire le
voyage seule. Prends cette valise et mets-la dans la voiture ! » Devant
tant d’autorité et, surtout, parce que je n’avais vraiment rien à faire, je
m’exécutai.
Là-dessus,
arriva Didier (son ‘garde du corps’ comme on l’appelait), un garçon très
gentil, à la limite effacé et un peu étourdi : « Il faut que je
remonte ; j’ai oublié l’eau. » dit-il. Ce qui ne m'étonna pas. « Seule ? » dis-je à
mon amie ? « Justement ! » me répondit-elle.
Le
voyage s’annonçait tendu. J’essayais de détendre l’atmosphère comme je pouvais,
en parlant de Remoulins, d’Avignon, d’Orange, de tout endroit traversé ou à
proximité de notre route qui puisse avoir une réponse, histoire d’amorcer ou
relancer une discussion.
Ce
ne fut pas trop mal car nous arrivâmes sans vraiment s’en rendre compte à
Valréas, village où habitaient les parents de mes deux voisins. Didier prit son
sac et se dirigea vers sa maison et mon amie et moi, nous allâmes vers la
sienne.
Valréas
– à ne pas confondre avec Valras-Plage – doit son nom à un certain Valère (9ème
siècle) et se trouve dans la Drôme mais fait partie du département
Vaucluse ; une ancienne subsistance de la possession des Papes que l’on
appelle « l’enclave des papes ». On peut y visiter la Tour Ripert, le
Château de Simiane, le Mur des Fusillés, l’Eglise Notre-Dame-de-Nazareth ou
quelques hôtels particuliers et, ce qui me sembla le plus intéressant, le Musée du Cartonnage et de l’Imprimerie.
Mon
amie me fit faire un tour rapide de la petite ville : Tour de Tivoli,
Cinéma, Théâtre, Paroisse et Jardins de la Chapelle des Pénitents Blancs,
mairie et maison des parents. Une partie du reste, dont le musée, fut visitée
l’après-midi.
Mais,
une question me brûlait les lèvres… Je n'eus pas à la poser ; mon amie me dit « Pas
maintenant ! » Je respectai sa décision. Elle rajouta tout de
même : « Je vais te présenter mes parents. Ils me conseillent au
mieux, pour mon bien, et sans rien m’imposer ; ce sont des gens
formidables ! »
Je
mangeai chez ses parents, des personnes très aimables. Ensuite, nous fîmes
ensemble la visite guidée des monuments et le soir arriva où nous devions
repartir.
Mon amie chargea la voiture de linge propre et de victuailles et,
après les salutations, nous allâmes prendre Didier qui devait faire le retour
avec nous.
Alors
qu’il avait fait l’aller à l’avant de la voiture, je m’étonnais que, pour le
retour, il préférât s’installer à l’arrière. Je n’y vis pas d’objection ;
pour moi c’était pareil. Mais, je compris que quelque chose avait changé entre
eux. Sans doute avait-il parlé avec ses parents et qu’ils l’avaient orienté
vers d’autres voies, voire ‘imposé leur
point de vue’ sur 'son' destin.
A
suivre…
Comme
convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan, Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et,
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