J’allais
assez tôt à Béziers ; j’avais une amie du FJT dont les parents y
habitaient. Je l’avais accompagnée deux ou trois fois quand elle rentrait les
voir.
Cependant, nous, le groupe dont je faisais partie, allions à la plage. (Voir
le post du 21/03)
Le
soir, on récupérait la Biterroise et on rentrait à Nîmes, assez fatigués ;
à la plage, on se dépensait beaucoup.
Puis,
un jour, notre amie se maria et nous invita à la noce. Et c’est là que je fis
la connaissance de « la fille caméléon ».
Au
mariage donc, une fille attira mes yeux tant elle me regardait ! Elle
devait avoir dix centimètres de moins que moi, était d’une taille fine,
habillée d’une robe longue de couleur bleu pastel, une coiffure avec un chignon
et le teint hâlé ; tout pour me plaire. Je ne me fis pas prier ; je
l’invitai à danser.
Nous passâmes une excellente soirée à rire, danser et
parler et même à s’éloigner un petit moment pour s’embrasser sous la pleinelune. C’était merveilleux, tant que je lui donnai rendez-vous pour le samedi
suivant.
Bien
qu’il me semblait loin et lent à se montrer, le samedi suivant arriva et je me
dépêchai de retourner à Béziers. Elle m’avait donné l’adresse.
Comme j’étais
impatient de la retrouver ! J’étais même arrivé avant l’heure. Je me
languissais de la voir.
Soudain,
je vis arriver une fille qui semblait venir vers moi. Elle avait les cheveux
très courts, des lunettes, un jean et des baskets, un visage pâle et était
toute petite et menue. Je pensais tout de suite au pire : « Elle a
envoyé une amie pour me dire qu’elle ne viendra pas ! »
Eh
bien, non, c’était bien elle !
Elle
avait quitté sa perruque, ôté ses lentilles de contact, viré les talons hauts
et rangé sa belle robe bleu pastel. C’était elle mais, ce n’était pas la même,
pas celle qui m’avait fait vibrer ! Je fus encore plus surpris quand elle
m’annonça que « ses parents » ne voulaient pas que je la fréquente !
Bon.
De toute façon j’étais tombé amoureux d’une personne qui n’existait pas…
Mais,
j’étais encore sous le choc. J’avais besoin de réfléchir. Alors, plutôt que de
rentrer, je m’en allai marcher vers le centre de Béziers.
Je
visitai la Cathédrale Saint Nazaire (12ème siècle) et le jardin des
évêques, je vis le pont vieux (héritage des romains et encore actif) et les
arènes, j’aperçus le canal du midi, chef d’œuvre de Paul Riquet, le théâtre
municipal et le jardin des poètes nommé ainsi pour les nombreux bustes de
poètes qui parsèment ses allées, et j’eus même le temps de m’asseoir à une
terrasse pour boire une boisson fraiche et faire le point. L’après-midi y
passa.
Le
soir, je retournais à Nîmes tel un touriste, content d’avoir visité des
monuments qu’il ne connaissait pas. La lune ne brillait plus qu’à moitié !
Oui,
Béziers est une belle ville et je vous conseille la visite. Mais, je ne
retournai plus à Béziers. Mon amie, mariée avait suivi son mari et avait changé
de ville. Valras était devenue une plage comme les autres et j’avais la
Grande-Motte beaucoup plus près.
Quant
à la « fille caméléon », on s’échangea encore 2 courriers mais, le
charme était rompu. Dommage, c’était une soirée merveilleuse.
Il
me resta tout de même une morale : ne jamais bâtir quelque chose sur un
mensonge. On gagne plus à être soi. Toujours. Il faut être fiers de ce qu’on
est ; petits ou grands, rouge ou blanc, avec ou sans les lunettes, etc., nous avons tous
une utilité.
A
suivre…
Comme
convenu avec mes amis, voici leurs blogs : AnselmeLutin, avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan, Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et,
partagez, faites-vous plaisir.
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