Nîmes II, part 1, le tour de la vieille ville

Je m’en souviens comme si c’était hier ; c’était un dimanche. L’air était serein et chaud. La ville presque vide de voiture mais les terrasses déjà animées.

Je descendais pour la première fois le boulevard Amiral Courbet. 

Tout le long se dressaient des immeubles de caractère parfois entrecoupés d’habitations plus récentes et en moins bon état. Cette promiscuité de styles m’avait étonné. Mais, mon étonnement fut encore plus grand quand j’arrivai au niveau de la Porte d’Auguste appelée autrefois ‘Porte d’Arles’ dont deux des côtés s’imbriquent avec les parois des maisons récentes ; l’antique et le nouveau se soutiennent ! 

Il y a, à l’intérieur de cet espace du 1^er siècle avant J.-C., une statue de l’empereur Auguste (27 av. JC / 14 apr. JC) qui est plus récente qu’on ne puisse le penser puisqu’elle y a été posée au 20^ème siècle ! Je n’ai jamais réussi à avoir la date exacte où, cette statue fondue à Naples, a été posée sur son socle. Selon moi, c’était après la guerre, après 1945, mais, je sais qu’elle fut achetée grâce à une suggestion du commandant Emile Espérandieu en 1939. 

En face de la porte d’Auguste, de l’autre côté » du boulevard, je vis ce que je pris pour une ‘cathédrale’ tant elle est ornée et claire : l’Eglise Saint-Baudile. C’est une église de style néo-gothique bâtie au 19^ème siècle. Ses deux flèches atteignent 70 mètres. Elle peut contenir 3.000 personnes. 

Je continuai ma promenade, tournai à gauche et pris le Boulevatd Gambetta. Je passai à côté de la maison natale d’Alphonse Daudet (Nîmes, 1840 / Paris, 1897) et, au bout, je me retrouvai sur un pont… Oui, un pont puisque une rivière y passe en dessous ! Naturellement, je cherchai à savoir d’où venait cette eau qui s’enfonçait sous la ville. Je remontai la rivière par la droite (soit à sa gauche) et tombai sur un terrain ombragé où des joueurs de pétanque se disputaient des centimètres. Voire des millimètres ! Et j'arrivai devant un portail en fer forgé qui s’ouvrait sur « Les Jardins de la Fontaine ». 

Les Jardins de la Fontaine ! J’en fus séduit. Et, c’est là que je brûlai mon temps libre. (Avec La Baume et le Grand-Travers, bien sûr !) 

A suivre à les Jardins de la Fontaine. 

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