Suite
du post précédent.
J’aimais
beaucoup parler avec Mme Paniès. Elle était intéressante, spontanée, drôle, désintéressée,
vraie, honnête, intelligente, etc. et sincère ; en trois mots : de
bons conseils.
Elle
était mon ainée de vingt ans (et plus) mais une
certaine complicité s’était installée progressivement. Nous pouvions
nous parler simplement et cela restait entre nous.
Un
jour, un de nos chefs avait eu une
aventure avec sa secrétaire. Moi, vingt ans à l’époque et poète convaincu (ou
les deux), j’en étais ébahi. Je croyais encore à « l’amour bleu » et
ne comprenais pas comment un monsieur aussi sympathique et marié puisse
s’écarter du « droit chemin du mariage » alors qu’il avait déjà une
très belle femme !
Mme
Paniès se chargea de me présenter les évènements (à sa sauce… marocaine) pour
faire mon éducation de la vie. Et, après m’avoir expliqué que ces choses-là
arrivent même quand on s’aime, afin de me donner un exemple concret, elle
me raconta l’histoire de sa voisine.
Mme
Paniès avait une voisine avec qui elle discutait beaucoup et sa voisine lui
avait fait des confidences. Elle pensait que son mari allait la tromper. Elle
en était certaine car son mari lui avait demandé de lui acheter des slips
neufs ! Comme c’était elle qui s’occupait de tous ces achats, elle l’avait
fait, les avait lavés et mis dans le tiroir de sa commode.
Un soir, son mari
s’était changé et était sorti. Elle le suivit et le vit entrer chez une amie
commune, une sorte « d’allumeuse briseuse de ménages ». La dame sonna
chez une voisine, monta jusque chez « son amie », se fit ouvrir,
surprit son mari chez la voleuse, sermonna celle-ci avec des mots dégradants et
ramena le mari volage à la maison avant « consommation ».
Et
Mme Paniès me dit : « Tu vois Vittorio, ce n’est pas parce que les
femmes ne disent rien qu’elles ne devinent pas ce qui se passe. Parfois, les
femmes laissent faire… et parfois on réussit à rattraper le coup. »
Cette
fois-là, je n’avais pas très bien compris ce qu’elle avait voulu me dire
d’autant que dans ma tête, il y avait aussi la question : pourquoi elle,
Mme Paniès, avait laissé partir son mari et pourquoi quand il était revenu,
s’excusant platement, elle l’avait envoyé « se faire voir ailleurs ». (Son expression exacte était : 'se faire cuire un œuf à Oran' ; le pays voisin !)
Toujours
est-il que quelques temps après, le chef séducteur avait fait la paix avec sa
femme et ils envisageaient un enfant et plein d’autres projets ensemble dont
celui de déménager… loin de la perfide intrigante.
Comme
convenu avec mes amis, voici leurs blogs : avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan, Ecrire Pastel, Éric Valloni, gravillons, polarsensudalsace et VittorioDenim Bonne lecture et,
partagez, faites-vous plaisir. Ils vous
feront la causette si vous savez penser par vous-même. Un petit clic sur le
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