Pour aller à
« la Baume », il fallait une voiture. Je n’en avais pas encore mais,
l’ami que j’avais aidé et qui m’avait fait connaitre ce lieu paradisiaque, en
avait une. De plus, il avait les mêmes horaires que moi. C’est pourquoi nous
faisions les allers-retours ensemble.
Notre campement
était de l’autre côté de la rivière et je profitai aussi de son canot afin de
traverser à sec, sauf le samedi où il le prenait seul puisque moi, je ne
travaillais pas.
Entretemps, par
besoin de liberté et d’autonomie, j’entrepris d’acheter une voiture et un grand
canot gonflable, type canoé, pour avoir un peu plus d’indépendance. Plus tard, l’idée s'avéra
bonne.
Au paradis « La
Baume », tout se passait à merveille. La cuisine était faite au réchaud à
gaz, la vaisselle dans la rivière, près d’une des nombreuses sources claires
mais glaciales et le bronzage était assuré un peu partout, selon l’humeur et
l’envie de bouger.
Aux alentours,
ça sentait bon le thym et la lavande et le bruit des cigales nous berçait. Même
les voisins qui, dès qu’ils sont dans une voiture deviennent agressifs, étaient
respectueux des autres. Le temps mécanisé s’oubliait agréablement au profit du
temps rythmé par le soleil et la lune. Tout était bien. Le paradis, vous
dis-je !
Or, un soir, un
couple lança l’idée d’aller au cinéma. Il était question de « Star War,
Episode IV – Un nouvel espoir de George Lucas » ou « Rencontres du 3ème
type de Steven Spielberg ».
Six personnes sur les dix
« campeurs » prirent les deux canots pour traverser la rivière puis une
des deux voitures pour aller en ville. Les
quatre « restants » gardaient le campement.
Quelle belle
soirée ce fut !
Le « Chamallow » au bout d’une tige de fougère
qui grillait au feu de camp. La guitare et les chansons de scout à plusieurs
voix et aux accords simples. Les histoires racontées par chacun sensées nous
faire peur. La tisane « verveine » qui devait nous préparer à dormir.
E puis, peu à peu, chaque groupe regagna sa tente et le silence se fit. Enfin, pas tous. Mon amie et moi, nous
restâmes un moment à contempler les étoiles.
Loin des villes, le ciel est
vertigineux. On dirait que vous allez « tomber » vers lui ! Que
de sensations merveilleuses.
Le paradis, en
définitive, c’est bien peu de choses ; une chanson, un ciel étoilé, de l’espace
et le silence de la nature.
Le silence, oui mais, celui qui a de petits bruits
agréables, comme le chant de la rivière tranquille à quelques mètres de là ou
celui des criquets cachés, qui vous assoupissent dans une atmosphère lascive
des nuits d’été.
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