Indéniablement, j’étais tombé amoureux de cette région
coincée entre la Provence et l’Occitanie qui se situe à l’ouest du Rhône,
aux abords de sa rive droite.
Je voulais en savoir plus.
Or, en faisant les chemins
à pieds, je ne voyais que ce qui était en hauteur, à cause de la végétation et
en voiture je ne voyais pas grand-chose puisqu’il fallait faire attention à la
route.
Je décidai donc de descendre le Gardon en bateau.
Grâce à un ami qui eut l’amabilité de nous amener, mon
bateau et moi, mon périple commença près du pont Saint-Nicolas-de-Campagnac.
J’étais déjà passé sur ce pont en voiture car celui-ci
permet, depuis le XIIIème siècle, de relier Nîmes à Uzès et là, je m’apprêtai à
passer dessous le pont à arches ogivales de type médiéval. Il était beau. Il
était haut, aussi.
Je passai et, cinq-cents mètres plus loin, le gardon, qui y
fait une boucle, me montra une plage de sable blanc côté intérieur de la boucle
et, juste après, je dus marcher car il n’y avait pas assez d’eau. Le Gard, ou
Gardon, est capricieux et, selon la saison, peut être totalement à sec par
endroits. Dix mètres plus loin, je recommençai à pagayer et continuai en
regardant le paysage sous un autre angle.
Le spectacle des petites plages de sable blanc et
hauteurs à la végétation abondante ainsi que l’insuffisance d’eau se renouvela
plusieurs fois jusqu’à cet endroit appelé « La Baume » que je
connaissais très bien puisque j’y avais « habité » pendant deux mois l’été
précédent. Je savais qu’en cette section la hauteur d’eau est importante car, à
un certain endroit, le cours de la rivière est arrêté par des rochers. Il y a
une petite cascade.
Il est possible de descendre, de côté sans quitter son
canoé mais, je n’étais pas un expert et décidai de monter sur la rive et de
passer à pieds, mon embarcation sur la tête. (Le canot à défaut de
canotier !)
Ensuite, je n’eus plus de problème de hauteur d’eau et
je me laissai porter par la rivière.
Les gorges du Gard sont très belles et hautes par
endroits. Il y a des grottes. J’admirai la végétation. Je vis un serpent d’eau
qui avalait une grenouille ; c’est la vie ! Je vis aussi un renard
qui, très étonné, me regarda passer. Naturellement, je pris des photos.
Enfin, je passai le pont de Collias et, à environ cinq
kilomètres de là, j’arrivai au Pont du Gard.
Je le vis de loin. Il est beau, vu
de la rivière, en amont. Il se rapprochait et devenait grand, haut et long. Je
passai en dessous, à côté de ses fondations pointues fixées sur des rochers. Je
passai vers la gauche ; il y a une arche qui enjambe l’eau (Alors que les
autres sont souvent à sec.) et continuai vers Remoulins où mon camarade devait
me récupérer.
Ce fut une de mes plus belles excursions. D’une part,
à l’époque il n’y avait pas de club ou d’entreprise qui proposait le canotage
pour descendre le Gardon et, d’autre part, je l’ai fait seul et tranquille.
C’est pourquoi, aussi bien le renard que les castors me regardaient passer,
imperturbables, pas encore importunés et curieux.
Comme
convenu avec mes amis, voici leurs blogs : avidoxe, Ateliers d'écritureS, Dan et Dina, Dina de Dan, Ecrire Pastel, Éric Valloni, et VittorioDenim Bonne lecture et,
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